Disney : Bryan Cranston s’attaque violemment à Bob Iger
C'est une grève inédite qui touche Hollywood. Les scénaristes ont lancé le mouvement il y a maintenant deux mois et ils ont été rejoint par les acteur le 13 juillet dernier. Un double mouvement social qui n'a pas été vu depuis 1960. Les deux parties souhaitent une meilleure rémunération face au streaming et surtout, des garanties face à l'intelligence artificielle grandissante. Parmi les nombreuses stars qui soutiennent le mouvement, Bryan Cranston, la star de la série Breaking Bad qui vient de s'en prendre publiquement à Bob Iger, le PDG de Disney, lors d'un discours en public.
Un mouvement social Hollywoodien inédit depuis plus de 60 ans
En effet, c'est la première fois depuis 1960 que les acteurs et les scénaristes à Hollywood sont en grève. Ces derniers ont cessé de travailler depuis le début du mois de mai et ils ont été rejoints le 13 juillet par les acteurs américains. L'industrie de la télévision et du cinéma est au point mort. Seules les productions qui continuent de tourner sont celles qui peuvent se reposer sur des scripts déjà terminés avant la grève, sans possibilité de les modifier.
Les scénaristes et les acteurs sont inquiets face à l'avènement du streaming et surtout de l'intelligence artificielle qui permet désormais de produire des scripts et surtout de générer des voix et des images. Les corps de métier souhaitent des garanties et surtout une revalorisation de leur rémunération.
"Nous ne vous laisserons pas prendre notre dignité"
Ce mardi 25 juillet 2023, lors d'un rassemblement organisé sur Times Square à New York, différentes figures américaines du cinéma et de la télévision ont apporté leur soutien au mouvement de grève. Parmi elles, citons Christine Baranski, Chloë Grace Moretz, Brendan Fraser ou encore Jessica Chastain. Mais celui qui s'est particulièrement fait remarquer c'est Bryan Cranston, connu pour avoir jouer le père de Malcolm dans la fameuse sitcom ou encore dans l'exceptionnelle série Breaking Bad.
Bryan Cranston delivers a rousing speech addressed to Bob Iger at a SAG-AFTRA strike rally in Times Square: "We will not allow you to take our dignity. We are union through and through all the way to the end." https://t.co/M0Cs5ahWZo pic.twitter.com/IILje2O5Fi
— Variety (@Variety) July 25, 2023
"Bryan Cranston prononce un discours entraînant adressé à Bob Iger lors d'un rassemblement de grève de la SAG-AFTRA à Times Square : 'Nous ne vous permettrons pas de prendre notre dignité. Nous sommes un syndicat de bout en bout jusqu'au bout."
L'acteur américain qui incarnait Walter White a pris le micro à New York et s'en est pris à Bob Iger, le PDG de Disney. Si l'acteur l'a pris pour cible c'est notamment parce que récemment, celui-ci a qualifié les exigences du conseil national du SAG-AFTRA "d'irréalistes" lors d'un entretien sur la chaîne CNBC.
Celui qui incarnait Walter White a partagé ses craintes quant à l'intelligence artificielle face à la foule de grévistes :
Nous n'accepterons pas que nos emplois soient supprimés et confiés à des robots.
Et d'ajouter en direction du patron de Disney :
Nous n'accepterons pas que vous nous priviez de notre droit de travailler et de gagner décemment notre vie. Nous ne vous laisserons pas prendre notre dignité.
Espérons que le message soit passé et que l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) l'entende. Rien n'est moins sûr surtout quand on sait que Netflix vient récemment de publier une offre d'emploi polémique pour un poste d'AI Product Manager qui laisse à penser que la plateforme souhaite davantage se tourner vers l'intelligence artificielle...
Champion par excellence.
Et puis, justement, les stars sont les plus à l'abri de cette menace. Réalisé par Steven Spielberg, scénario de Shane Black, joué par Bryan Cranston ont encore un impact donc les remplacer par une IA est contre productif. Vous voulez utiliser l'image de ces stars sans leurs consentements ? Ils ont les avocats et les moyens financiers de dire non ? Mais t'es un acteur à la semaine, qui a une famille à nourrir, et un studio te dit "soit tu nous donnes ton image pour tant et après on en fait ce qu'on veut, soit tu travailles plus." ben là, c'est plus compliqué de dire non.
Désolé mais je les vois plutôt du côté des patrons que des pauvres opprimés, on pourrait aussi se demander si leurs salaires sont mérités. Laissez parler les "petits" acteurs.
Si tu prends que des acteurs/actrices qui font que des petits rôles, les studios s'en foutront. Si des acteurs/actrices de premier rang parlent, là, ça peut faire bouger les choses.
Et puis bon, c'est pas comme si Bryan Cranston n'avait pas galéré lui aussi les 20 premières années de sa vie, il se doit donc de protéger les plus fragiles dans ce métier (et y'en a beaucoup)