Top des meilleures œuvres de Steampunk
Bien que moins connu que la SF, la Fantasy ou le space opera, l’univers steampunk demeure très apprécié. Ces univers sont inspirés par l’atmosphère industrielle du XIXème siècle. Petit florilège d’oeuvres mémorables !
1971-1981 : Le Nomade du Temps – Michael Moorcock
Décidément, c’est peu dire que la culture geek doit beaucoup à Michael Moorcock. Après avoir révolutionné le genre Fantasy avec Elric, après avoir écrit de grandes œuvres de SF (les trois tomes du cycle du Guerrier de Mars), Moorcock écrit une trilogie fondatrice du mouvement steampunk avec la trilogie du Nomade du temps. Disponible en France en un seul volume, Le Nomade du temps raconte les aventures du capitaine Oswald Bastable, soldat de Sa Majesté, qui après avoir survécu à un tremblement de terre en 1902 se retrouve projeté en 1973, dans un futur alternatif, où les Grandes Puissances ont imposé la paix grâce à des dirigeables. Révoltes, aventures, rebondissements incessants, Le Nomade du Temps est une œuvre majeure, à lire de toute urgence !
Pour découvrir l'ouvrage, c'est par ici.
1995 : La Trilogie Steampunk – Paul Di Filippo
Ce recueil de nouvelle de Paul Di Filippo publié en 1995 est considéré, à juste titre, comme un monument du steampunk. En trois nouvelles, Paul Di Filippo montre toute l’étendue des possibilités du steampunk : un genre plein d’imagination, où la surprise peut côtoyer la poésie, l’aventure ubuesque ou la satyre sociale. On ne peut que se réjouir de la réédition de cette œuvre majeure par Bragelone en 2017, et nous espérons une édition de poche pour 2019. La première nouvelle, qui raconte l’enlèvement de la Reine Victoria et son remplacement par une femme-triton est un must-read !
Pour découvrir l'ouvrage, c'est par ici.
1999-2019 La Ligue des Gentlemen extraordinaires – Alan Moore & Kevin O'Neill
Bien que moins révolutionnaire que Watchmen et V pour Vendetta, La Ligue des Gentlemen extraordinaires est très certainement une des meilleures séries du légendaire Alan Moore, et ce n’est pas peu dire étant donné le degré d’excellence auquel le barde de Northampton nous a habitué. Pour sauver l’humanité, et plus particulièrement l’Angleterre, de menaces toujours plus grandes, l’agent secret Campion Bond confie à Miss Wilhelmina Murray (inspirée de Mina Harker du Dracula de Bram Stoker) de réunir une équipe de héros, composé d’Allan Quatermain (un personnage créé par l’écrivain anglais Henry Rider Haggard), le Docteur Jekyll (d’après le roman L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mr. Hyde de Robert Louis Stevenson), l’Homme Invisible (d’après le roman éponyme de H.G. Wells) et le capitaine Nemo (créé par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers). Véritable chef d’oeuvre, cette série pleine d’humour permet à Alan Moore de revisiter la littérature anglaise du XIXème siècle et du début du XXème siècle, tout en revisitant notre histoire dans la trilogie Century. La saga comporte quatre cycles : La Ligue des Gentlemen extraordinaires, Century, Nemo et The Tempest (encore en cours de publication). Bien que cette œuvre soit à lire absolument pour tout amateur de bonne bande-dessinée, il est conseiller d’éviter le film.
Pour découvrir l'ouvrage, c'est par ici.
1999 : Confessions d’un automate mangeur d’opium - Fabrice Colin & Mathieu Gaborit
L’action se passe à Paris, en 1889, dans un monde révolutionné par l’éther, une substance verte aux nombreuses vertus physiques. Lorsque sa meilleure amie meurt en tombant d’un aérocar en plein vol, la comédienne Margaret Saunders mène l’enquête, accompagnée d’un médecin appelé Théo. En voulant découvrir s’il s’agit d’un suicide ou d’un meurtre qui a enlevé la vie de sa meilleure amie, Margaret découvrira ce qui se cache derrière la découverte de l’éther. Un roman profondément jubilatoire, écrit par deux écrivains français, Fabrice Colin et Mathieu Gaborit. Publié chez Bragelone, Confessions d’un automate mangeur d’opium est un des livres les plus appréciés du genre. Chez le même éditeur, nous vous conseillons également les aventures de Lucifer Box, de Mark Gatiss, le compère de Steven Moffat sur Doctor Who et Sherlock.
Pour découvrir l'ouvrage, c'est par ici.
2002 : La Planète au Trésor, un nouvel univers – Ron Clements & John Musker (Disney)
Si, comme beaucoup de classiques d’animation Disney des années 2000, La Planète au Trésor n’eut pas le succès escompté, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un des meilleurs Disney du début du XXIème siècle. Cette adaptation rétro-futuriste de L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson par les réalisateurs de La Petite Sirène, Aladdin et Hercule est une véritable réussite. Jonction entre space opera et steampunk, La Planète au Trésor est un film qui plaira aux petits comme aux grands.
2004 : Steamboy – Katsuhiro Otomo
Katsuhiro Otomo est assurément un des plus grands cinéastes d’animation japonaise et un des plus grands mangakas. Après avoir triomphé mondialement avec le chef d’oeuvre de SF Akira, Otomo réalise avec Steamboy un des plus beaux films du monde steampunk. En Angleterre, au XIXème siècle, Ray Steam n’a plus de nouvelles de son père et de son grand-père, deux inventeurs de machines à vapeur, partis en Amérique. Lorsque qu’une boule métalique, la Steamball, lui est livrée à son domicile, et que des membres de la Fondation O’Hara, fondation qui finance les recherches du père et du grand-père de Ray, font tout pour s’en emparer, le jeune homme est obligé de prendre la fuite. Steamboy est un film à voir absolument. Bien que moins connu qu’Akira, cette œuvre nous rappelle que le Japon est un véritable vivier culturel pour le mouvement steampunk. De nombreux mangas développent un univers steampunk, dont D. Gray-man de Katsura Hoshino et Fullmetal Alchemist de Hiromu Arakawa.
2005 : Le Château ambulant – Hayao Miyazaki (Ghibli)
Difficile de ne pas inclure Hayao Miyazaki dans cette sélection. Est-ce sa passion pour les engins volants qui a poussé le maître de l’animation japonaise à faire ce magnifique film steampunk qu’est Le Château ambulant ? Ou sa passion du cinéma de genre (fantasy avec Princesse Mononoke, SF avec Nausicaa de la vallée du vent, film pour enfant avec Mon voisin Totoro, biopic avec Le Vent se lève) ? Toujours est-il qu’avec cette adaptation du Château de Hurle de Diana Wynne Jones, Hayao Miyazaki livre un film plein de poésie, à la frontière des genres. En somme, Miyazaki fait que personne fait mieux que lui : du Miyazaki.
2012 : Dishonored – Arkane Studios, Bethesda Softworks
Développé par le studio français Arkane Studios et édité par Bethesda (à qui l’on doit les jeux The Elder Scrolls et Fallout), Dishonored est à mon sens le meilleur jeu steampunk. L’action se passe à Dunwall, une ville d’inspiration victorienne rongée par la peste, et dont le commerce dépend de l’huile raffinée de baleines. Vous incarnerez Corvo, protecteur personnel de l’impératrice Jessamine Kaldwin. Lorsque celle-ci est assassinée, et lorsque la princesse est enlevée, Corvo fera tout pour se venger et destituer l’usurpateur. Ce jeu d’infiltration à la première personne est une très grande réussite. Sa suite, Dishonored 2 est encore plus incroyable, bien que le scénario soit moins surprenant que le premier opus. On peut toutefois regretter une durée de vie relativement moyenne (quelques heures suffisent pour terminer chaque jeu). Toutefois, ce sont des heures de pur bonheur.
2014-… : Le Château des étoiles – Alex Alice
Que ce soit en Fantasy ou en SF, la BD française n’a rien à envier aux BD anglo-saxones, loin de là. Et il en est de même en matière de steampunk. Le Château des étoiles d’Alex Alice, le génial scénariste-dessinateur de Siegfried et du Troisième Testament, livre ici une BD steampunk des plus riches. Le principe du Château des étoiles est simple : et si la conquête de l’espace avait lieu un siècle d’avance, en plein XIXème siècle ? Cette série magnifique est également révolutionnaire du point de vue de l’édition, puisque la série a été éditée sous forme de journaux, avant d’être rééditée sous forme d’intégrales. Une série à découvrir absolument !
Pour découvrir l'ouvrage, c'est par ici.
2018 : Mortal Engines – Christian Rivers
Adapté du roman Mécaniques fatales de l’écrivain britannique Philip Reeve par Peter Jackson (le réalisateur adulé des adaptations du Seigneur des Anneaux, du Hobbit et du remake de King Kong), Mortal Engines est un film dystopique, avec une forte esthétique steampunk, racontant la vengeance de Hetser Shaw dans un monde ravagé par un holocauste nucléaire, et dans lequel les villes sont motorisées et montées sur roue. Si le film ne brille malheureusement pas par la richesse de son scénario, l’esthétique impressionne. On regrette par ailleurs que le genre steampunk soit finalement si peu représenté au cinéma.
Ce film se déroule dans un univers steampunk au charme absolument époustouflant !