Halloween, Evil Dead : les 9 remakes de films d'horreur à voir absolument
Au cinéma, s'il y a bien un genre qui connaît de nombreux remakes c'est l'épouvante. Cette tendance, de plus en plus courante, peut sembler inquiétante, comme c'est le cas de l'annonce récente d'un remake américain d'Audition de Takashi Miike. Pourtant, certains remakes sont devenus de véritables classiques. Voici, selon nous, les 9 meilleurs.
#1 Nosferatu, fantôme de la nuit (1979)
Le Nosferatu de Robert Eggers a fait beaucoup parler de lui en décembre dernier. Malgré ses qualités, ce n'est pas le meilleur remake du chef d'œuvre de F. W. Murnau. En 1979, Werner Herzog livre sa propre vision et transcende le matériau de base. Plus contemplatif, le réalisateur réinvente le mythe de Dracula pour en faire une romance gothique crasseuse. Le film est ainsi d'une beauté morbide qui marque la rétine. Côté frissons, Klaus Kinski en Comte Orlok est aussi terrifiant que pathétique, un changement significatif par rapport à la version de Murnau.
#2 Halloween (2007)
Dans le Halloween de John Carpenter, Michael Myers était le mal absolu. Pour son remake de 2007, Rob Zombie a fait le choix controversé de donner un visage à ce mal. Le réalisateur explore les origines du boogeyman, le rendant plus humain sans pour autant lui ôter sa monstruosité. Ici, Michael Myers est une brute sanguinaire, et c'est même d'autant plus troublant que Rob Zombie traite ses actes avec réalisme.
#3 The Thing (1982)
Le statut de remake de The Thing est discutable, puisque John Carpenter s'est avant tout inspiré de La Chose de Bill Lancaster publié en 1938. Il est toutefois indéniable que le réalisateur a aussi repris des élément de La Chose d'une autre monde de Christian Nyby, un film auquel il rend d'ailleurs hommage dans Halloween. Cela dit, au vu de son importance, on ne pouvait pas faire l'impasse dessus. En effet, et même s'il a fait flop à l'époque, The Thing est aujourd'hui reconnu comme un chef d'œuvre. C'est l'exemple même du remake parfait, lui qui est même devenu une référence absolue dans le cinéma d'épouvante, notamment grâce à ses effets spéciaux impressionnants.
#4 La Colline a des yeux (2006)
La Colline a des yeux de Wes Craven n'a jamais eu une bonne réputation, et la sortie du remake d'Alexandre Aja n'a pas aidé à ce qu'il en ait une meilleure. La version du cinéaste français se veut plus viscérale et plus d'actualité, notamment pour son propos sur le nucléaire. Le film prend aux tripes, bien plus que le film original. Sans remettre en cause le statut de légende de Wes Craven, il faut reconnaître qu'Aja a largement surpassé son modèle.
#5 Evil Dead (2013)
Avant Alien : Romulus, Fede Alvarez s'était attaqué à une autre licence culte. Contrairement à celui-ci, son Evil Dead est très différent du film de Sam Raimi. Le réalisateur a fait le choix de délaisser le ton loufoque pour une approche beaucoup plus sérieuse. Malgré ça, il s'est fait plaisir en proposant une œuvre incroyablement gore, avec une fin qui tient d'un véritable feu d'artifice sanglant. Les émétophobes sont donc prévenus : passez votre chemin.
#6 La Mouche (1986)
La Mouche Noire de Kurt Neumann était un classique de l'épouvante des années 1950 avec Vincent Price, adapté de la nouvelle La Mouche de George Langelaan. Même si la créature y est bien présente, elle n'apparaît que brièvement, ce qui n'est pas le cas de La Mouche de David Cronenberg. Le remake s'éloigne complétement de la nouvelle et du film original en choisissant de montrer la transformation progressive de Seth Brundle. Fidèle à lui-même, Cronenberg le fait de manière répugnante, tout en y injectant une dimension philosophique qui rend profondément tragique le destin du scientifique.
#7 The Blob (1988)
The Thing et La Mouche sont souvent cités parmi les meilleurs remakes de films des années 1950, mais un autre mérite tout autant d'être mentionné. The Blob de Chuck Russell est un long-métrage injustement oublié alors qu'il n'a rien à envier aux deux précédemment cités. C'est une perle rare féroce et jouissive qui éclipse totalement le The Blob de 1958 avec Steve McQueen.
#8 Massacre à la tronçonneuse (2003)
Toucher au Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, c'est s'en prendre à un chef d'œuvre du cinéma dans son ensemble. En faire un remake relevait donc d'un défi impossible : faire mieux. Le film de Marcus Nispel n'y est pas parvenu, mais, on peut dire qu'il a fait de son mieux. Le meilleur ajout qu'il ait pu faire reste le personnage du shérif, interprété par R. Lee Ermey, qui apporte un vrai vent de fraicheur à ce remake.
#9 Vendredi 13 (2009)
Le premier Vendredi 13 n'est pas le classique que l'on imagine. C'est une œuvre opportuniste qui a voulu surfer sur le succès d'Halloween. S'il a beaucoup apporté au slasher, il n'est clairement pas le meilleur film d'épouvante, ni le meilleur film de sa propre saga. Cette fois-ci, Marcus Nispel avait tout pour faire mieux, et il l'a fait. Adieu Pamela Voorhees, et bienvenu à Jason. Sa version est beaucoup plus prenante et plaisante que le film original. Le réalisateur signe aussi un bel hommage aux premiers films de la franchise. Il a respecté les fans, et on espère que la future série préquelle en fera de même.