Indiana Jones : ce chanteur français a failli jouer dans la saga de Steven Spielberg
C'est en 1981 que sort le tout premier volet de la saga mettant en vedette le fameux archéologue. Les Aventuriers de l'Arche perdue permet au grand public de découvrir un certain Indiana, depuis devenu tout bonnement culte. Mais saviez-vous que Steven Spielberg, metteur en scène initial de la franchise, rêvait de diriger un chanteur français bien connu dans ce projet ? Explications ci-dessous.
DE LA PLAGE À L'ÉCRAN
Pour la petite histoire, la saga que l'on ne connaît que trop bien aujourd'hui est le fruit de la réflexion de Spielberg et George Lucas, très bons amis à la ville. Les deux hommes, qui n'ont eu de cesse de se soutenir au cours de leurs divers travaux, partagent alors des vacances à Hawaï. Là, tandis qu'ils réfléchissent à de nouvelles idées, le créateur de Star Wars évoque les grandes lignes de ce qui deviendra le premier volet de la franchise Indiana. Le scénariste Lawrence Kasdan est choisi pour développer la trame pensée par Lucas et Philip Kaufman.
Le film est un véritable succès commercial, s'inscrivant même comme le long-métrage le plus rentable de l'année : pas moins de quatre longs-métrages lui ont succédé ! Le dernier en date, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, a été présenté à Cannes cette année et commenté par Spielberg. Mais revenons-en au volet initial. Dans ce dernier, qui prend place en 1936, le professeur campé par Harrison Ford sillonne le globe à la recherche de trésors. Cependant, un aventurier français répondant au nom de René Emile Belloq est, lui aussi, en quête d'une relique ô combien précieuse, à savoir l'Arche d'alliance. Problème : le rival de Jones officie pour le compte des nazis... Indiana va alors tout tenter pour mettre la main sur l'Arche, à savoir un coffre très convoité qui contiendrait les Tables de la Loi reçues par Moïse, avant lui. Si l'antagoniste est incarné par le Britannique Paul Freeman (Absentia), Spielberg avait initialement porté son choix sur un français que vous connaissez bien.
IL EST CINQ HEURES...
L'immense cinéaste avait, en 1981, confié au magazine spécialisé Première son admiration pour la célébrité en question. Selon lui, l'intéressé faisait alors partie des plus grands acteurs "au monde" et pouvait même "être une plus grande star internationale que Robert Redford", du moins s'il travaillait sur un point précis. Mais alors, à qui était adressé ce très beau compliment ?
Comme il le révèle dans Et moi, et moi, et moi, ses mémoires parues en novembre dernier, le chanteur, musicien et comédien Jacques Dutronc était le Belloq que l'Américain convoitait ! D'après celui qui a reçu un César pour son interprétation du tourmenté Vincent Van Gogh, ses performances dans L’important, c’est d’aimer et Sale rêveur avaient enthousiasmé le monstre sacré du cinéma. Il écrit que Spielberg faisait passer des auditions au prestigieux hôtel Plaza Athénée, essais auxquels il n'a malheureusement pas pu se rendre. Qu'à cela ne tienne : le réalisateur l'a alors appelé, insistant pour le rencontrer seul à seul. Une belle preuve d'intérêt à laquelle Jacques Dutronc a accepté de donner suite. Les deux hommes se sont vus à plusieurs reprises, à Paris comme à Londres.
Je ne peux pas répéter tout le bien qu’il a dit de moi.
Dans les pages de son autobiographie, le chanteur à succès, qui a notamment donné de la voix sur J'aime les filles ou encore Il est cinq heures... Paris s'éveille, confie avoir "essayé". Malheureusement, sa maîtrise de la langue anglaise était insuffisante. Pas vexé pour un sou, il admet qu'il aurait "ralenti le tournage" et glisse ne pas être "assez accro" à la comédie pour véritablement "regretter" ce rendez-vous manqué.