Nouveau record du monde au MIT pour la fusion nucléaire
Des chercheurs sont parvenus à établir un nouveau record du monde pour la production d’énergie à partir de la fusion nucléaire. Cette nouvelle source d’énergie propre et durable est en bonne voie pour sortir du stade expérimental.
Une voie prometteuse vers une nouvelle source d’énergie
C’est avec le réacteur Alcator C-Mod, construit au MIT, que des scientifiques ont réalisé un record de pression de 2,05 atmosphères, soit 2,07 bar contre 1,8 bar précédemment. Soit une augmentation de 15% !
Ces pressions très élevées correspondent à des taux de réaction plus élevés et avec de tels résultats, on peut espérer s’approcher d’un modèle de réacteur à fusion nucléaire capable d’alimenter les habitations même si le chemin qui reste à parcourir est encore important. Mais ce qui est intéressant avec ce nouveau record, c’est que les scientifiques sont capables de mieux comprendre cette technologie dans le but d’en acquérir sa maîtrise. C’est d’ailleurs l’avis du physicien Dale Meade qui explique qu’il s’agit "d’une voie prometteuse vers la maîtrise de l’énergie de fusion."
Comment ça marche ?
Pour parvenir à enregistrer ce record de pression, les scientifiques du MIT ont augmenté la température du réacteur à 35 millions de degrés Celsius soit l’équivalent de deux fois la température qui existe au cœur de notre Soleil. Ainsi, le plasma a pu produire 300 milliars de réaction de fusion par seconde en l’espace de deux secondes. Même si le réacteur Alcator C-Mod détient la pression la plus importante, il est important de souligner que d’autres réacteurs dans le monde peuvent atteindre des températures plus élevées ou des réactions de fusion qui durent plus longtemps.
Pour les scientifiques, cette fusion nucléaire est la source d’une nouvelle énergie qui se voudrait propre, sécurisée et illimitée. Le processus qui se produit est le suivant : en se basant sur le même modèle qui se passe sur le Soleil, il faut donc chauffer des éléments de matière à des températures atteignant des millions de degrés Celsius qui vont produire du plasma. Puis en isolant ce gaz surchauffé à l’aide d’un champ magnétique on obtient cette nouvelle source d’énergie.
Encore des décennies à patienter
La fusion nucléaire pourrait alors remplacer les centrales à combustibles fossiles et les centrales électriques nucléaires qui produisent des déchets radioactifs en raison des réactions de fission nucléaire.
Seulement, il va falloir être patient avant de pouvoir voir cette technologie se développer puisqu’il faut encore attendre quelques dizaines d’années avant de savoir la maîtriser. Le principal problème actuel est que les systèmes d’aujourd’hui consomment plus d’énergie qu’ils n’en produisent. En attendant, les scientifiques présenteront les résultats de leurs expériences ce mois-ci au cours de l’International Atomic Energy Agency Fusion Energy Conference. De son côté, le réacteur Alcator C-Mod va être mis hors-service après 23 ans de bons et loyaux services. Le gouvernement va concentrer son financement sur le développement d’un nouveau réacteur à fusion dans le cadre du projet ITER.
On parle de température à 200 millions de degrés, et les nouveaux doivent passer les 500 millions
Le problème vient des fluctuation du plasma, très instable à ces température (comme une mer en pleine tempête ou plutôt une casserole d'eau bouillante...)
Donc il y a bien un fort champs magnétique pour éviter que le plasma touche l'intérieur de la machine
Mais s'il y a un problème, comme dit dans un reportage, ce n'est pas la porte de protection de 10M d'épaisseur qui va protéger grand chose...