Il arrive parfois que les films soient particulièrement difficiles à comprendre. Qui n’a jamais vu un film, pensé l’avoir compris d’une certaine façon et découvre au détour d’une conversation avec des amis que vous aviez complètement tort ? Et c’est là que vous vous rendez compte que vous avez mal interprété une scène. Voici donc quelques scènes de films qui ont été interprétées à l’opposé de ce qui était prévu par le réalisateur.
Inception
Bon, pour commencer et pour mettre tout le monde d’accord, Christopher Nolan est passé maître dans le genre ! En 2010, il réalise Inception avec Leonardo DiCaprio qui possède une toupie pour savoir si, oui ou non, il se trouve dans un rêve. Si c’est le cas, la toupie ne cessera pas de tourner. Dans la scène finale, DiCaprio lance sa toupie qui ne n’arrête pas de tourner, mais elle semble vaciller juste avant le fond noir. Dès lors, les fans pensent que Nolan voulait laisser une part de mystère autour du fait de savoir si Cobb se trouve dans la réalité ou dans un rêve. Or dans une interview, le réalisateur a expliqué que cette scène est censée montrer que Cobb a appris à accepter quelque soit sa réalité. Si on pouvait apprendre à accepter ce film tel qu’il est pour qu’enfin nous arrêtions de débattre sur sa fin…
Donnie Darko
Dans ce film, Donnie est un ado perturbé qui est détaché du monde qui l’entoure. Dans la nuit du 2 octobre, il est réveillé par Franck, un mec déguisé en lapin qui va lui apprendre que la fin du monde est prévue dans 28 jours. Quelques minutes plus tard, pris de somnambulisme, l’ado quitte sa chambre et un réacteur tombé du ciel la ravage. Donnie va acquérir un pouvoir : voir l’avenir des gens grâce à un canal issu de leur corps. Déterminé à empêcher la fin du monde, Donnie obéit à toutes les indications de Franck, mais cela implique de graves répercussions : la mort de sa mère, de sa sœur et de sa petite amie. Il parvient à remonter jusqu’à la nuit du 2 octobre et accepte de mourir écrasé par le réacteur. En réalité, Donnie ne se tue pas pour empêcher l’apocalypse. Il se laisse mourir tout simplement parce qu’il est content de la vie et se sent ainsi plus proche de Dieu.
Mulholland Drive
C’est un film qui, quand on vient de le voir, interpelle, fascine et dérange. La première partie du film est le rêve de la jeune femme blonde. On peut voir les draps dès les premières images. Le rêve va s’arrêter quand le shérif vient lui dire qu’il est l’heure de se réveiller. Alors que tout était beau pour elle dans son rêve, la cruelle réalité lui apparaît.
A la fin du film, on nous explique alors ce qui s’est passé et tente de nous faire comprendre le rêve. En fait, les deux jeunes femmes étaient amantes. La brune a quitté la blonde pour épouser le metteur en scène qui venait de divorcer. La blonde, désespérée va payer un tueur pour s’occuper de la brune. Contrat rempli : la blonde s’est suicidée. Théoriquement, tout se tient ! Une bonne occasion de revoir le film !
Total Recall
Dans ce film de Paul Verhoeven de 1990, Arnold Schwarzenegger interprète Douglas Quaid qui est hanté chaque nuit par un cauchemar qui l’entraîne sur Mars. Il va s’adresser au laboratoire Recall qui lui propose de matérialiser son rêve à l’aide d’un puissant hallucinogène. Sauf que l’expérience va déraper et réveille en lui le souvenir d’un séjour réel sur Mars où il serait un agent secret. Plusieurs interprétations sont données : soit ce souvenir n’est qu’une illusion, soit l’expérience a réellement dérapé. S’il ne se réveille pas, son cerveau serait donc endommagé de façon permanente et il aurait besoin d’une lobotomie. Alors qui est-il ? Doug Quaid ? Hauser, l'espion ? Les deux ? Aucun ? Face au débat, le réalisateur a tenu à donner une explication : le fondu au blanc juste avant le générique de fin serait le signe de l’effondrement définitif de la mémoire de Quaid. Ce que le public pensait être une happy end semble être en réalité la validation de la lobotomisation anticipée par le docteur Edgemar.
2001 : l’Odysée de l’espace
Ce film qui a marqué l’histoire du cinéma évoque l’évolution de l’homme et sa condition. Mais il est préférable de lire cette œuvre signée Kubrick en se basant sur ses propres interprétations. Il n’y a pas qu’un seul message dans ce voyage initiatique. Le réalisateur a même précisé qu’il ne voulait pas donner d’explications à son film.
Le film se divise en quatre parties : la première à l’Aube du temps se situe 4 millions d’années avant J.C. Un monolithe noir flotte dans l’espace et se pose sur Terre. Ce dernier aurait été implanté par des extraterrestres pour observer la vie humaine. C’est le point de départ de l’évolution de l’homme. Il va évoluer tout au long de ces quatre millions d’années en fonction de l’outil qu’il va utiliser.
La seconde partie se déroule en l’an 2000. L’homme est moderne. Il voyage dans l’espace et doit réapprendre à vivre dépourvu de ses outils habituels. Il est donc dépendant de ses outils et lorsqu’il en est dépourvu, il se montre totalement vulnérable.
La troisième partie se passe en 2001 et montre l’importance des machines dans la vie de l’homme. Lorsque Bowman et Poole décident de débrancher Hall 9000 après que l’ordinateur ait signalé une panne imminente du vaisseau, l’ordinateur provoque la mort des trois scientifiques placés en hibernation et celle de Poole. La bataille des machines contre les hommes commence mais Bowman réussit à déconnecter l’ordinateur avec un simple tournevis. De façon symbolique, l’homme vient de mettre fin à son évolution et doit faire face à sa propre mort.
Enfin, la dernière partie du film va confronter l’homme à sa propre mort. Bowman parvient à quitter le vaisseau et fini aspiré dans un espace-temps où il est confronté à son double, vieux et mourant. Ici, le réalisateur estime que l’évolution de l’homme est tellement basée sur les machines que lorsqu’il fini par épuiser toutes les ressources de la technologie, il est tout simplement condamné à mourir.
American Psycho
American Psycho est certainement l’une des fins de film les plus controversées de l’histoire du cinéma. Christian Bale joue le rôle de Patrick Bateman, un golden boy de Wall Street ayant pour particularité d’être un psychopathe. A la fin du film quand il voit son avocat après avoir avoué tous ses crimes, ce dernier lui explique qu’il ne peut pas avoir tué Paul Allen puisqu’il a déjeuné avec lui. Les spectateurs ont donc aussitôt ouvert le débat : Bateman a-t-il oui ou non tué des gens ? Si l’on en croit les commentaires de Mary Harron, cette scène n'a pas pour but de remettre en cause les meurtres du personnage. Selon la réalisatrice, la scène veut montrer que tout ce qu’est Bateman correspond à la norme. En gros, le film veut montrer que Wall Street est rempli de psychopathes égocentriques.
Lost in Translation
Bill Murray campe le rôle de Bob, un acteur vieillissant qui tourne une pub à Tokyo. Sur le tournage, il rencontre une jeune femme, Charlotte, jouée par Scarlett Johansson. S’en suit alors une belle histoire entre les deux personnages. Malheureusement, Charlotte est mariée à John. Au moment où Bob s’apprête à quitter le Japon pour les Etats-Unis, il fait de brefs adieux à Charlotte. En route pour l’aéroport, Bob aperçoit la jeune femme dans la foule. Il va alors la retrouver, la serrer dans les bras et lui murmurer quelque chose à l’oreille avant de s’embrasser et de faire de nouveau leurs adieux. Ce que murmure Bill Murray à Scarlett Johansson, le spectateur ne peut l’entendre. Certainement une volonté de Sofia Coppola pour laisser le spectateur imaginer ses propres paroles. Mais si vous lisez sur les lèvres de l’acteur on peut apprendre qu’il dit : « Quand John se préparera pour son prochain voyage d’affaires … va le voir et dis-lui la vérité. D’accord ? ». Une petite phrase donc pour aider le couple de la jeune femme et l’aider à aller mieux.
Par Killamasta60, il y a 8 ans :
A la fin d'American Psycho, Christian Bale perd un "e"...
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