Ce n'est pas une première, mais une deuxième ! En effet, une deuxième personne dans le monde atteinte du VIH vient d'être officiellement guérie. Connu comme le "patient de Londres", cet homme de 40 ans avait été diagnostiqué en 2003. En mars dernier, le professeur Ravindra Gupta de l'Université de Cambridge avait déjà annoncé sa rémission, mais restait prudent. Aujourd'hui, après l'arrêt complet des traitements antirétroviraux et l'absence totale de signe du virus depuis 30 mois, ce patient est considéré comme étant le deuxième cas mondial de guérison du VIH après celle de l'Américain Timothy Ray Brown baptisé le "patient de Berlin" en 2011.
Le professeur Gupta a déclaré à l'AFP avoir contrôlé et testé un important nombre d'endroits où le virus peut se cacher et tous les résultats étaient négatifs à l'exception de quelques traces du virus inactives. Pour parvenir à cette guérison, le chercheur a procédé comme pour le patient de Berlin en réalisant une greffe de moelle osseuse au patient de Londres afin de traiter un cancer du sang. Celui-ci a reçu des cellules souches, le CCR5, provenant de donneurs porteurs de la mutation génétique rare qui empêche l'implantation du VIH.
Une méthode qui n'est pas la recette miracle
Si certains pensaient que la guérison du premier patient atteint du VIH il y a neuf ans n'était que le fruit du hasard et de la chance, aujourd'hui, avec ce deuxième cas, les chercheurs soulignent que le traitement du VIH par la transplantation de cellules souches peut être reproduit. Ils espèrent également assister à d'autres succès même s'ils sont conscients que cela pourra prendre beaucoup de temps avant de pouvoir annoncer une troisième guérison.
Les scientifiques expliquent également que la méthode qu'ils utilisent n'est pas la clé pour venir en aide aux près de 38 millions de personnes qui vivent avec le VIH à travers la planète. Effectivement, le professeur Ravindra Gupta souligne que la procédure qui a permis les deux guérisons est lourde, risquée et pose des questions éthiques.
D'autres scientifiques ne cachent pas leur prudence quant à cette guérison. Les plus sceptiques d'entre eux estiment qu'il faut plus de patients guéris du VIH pour étudier l'éventuelle réplication du virus un peu plus tard et l'apparition de nouvelles formes du virus plus résistantes aux traitements antirétroviraux inquiète aussi une partie de la communauté scientifique.
De son côté, le patient de Londres, qui a dévoilé son identité au New York Times, Adam Castillejo, un Londonien de 40 ans originaire du Venezuela, continuera à être suivi régulièrement pour s'assurer que le VIH ne fasse pas réémergence. En attendant, Castillejo a déclaré vouloir être "un ambassadeur d'espoir".
Par jeanLucasec, il y a 5 ans :
Quand tu préfères choper le SIDA que le Corona !
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