Cette forme de vie ni animale ni végétale a survécu aux extinctions de masse
Une nouvelle étude scientifique vient de faire la lumière sur une forme de vie méconnue, ni animale, ni végétale. Son parcours a pu être en partie retracé, menant à un constat stupéfiant : elle a survécu à toutes les extinctions de masse que la Terre a connu !
une forme de vie d'un genre nouveau
De nos jours plus que jamais, la science avance à pas de géant. Mais il reste encore bien des choses à découvrir, et les chercheurs sont parfois pris de cours par des surprises. Ce fut notamment le cas quand une forme de vie ni animale, ni végétale fut découverte il y a des décennies de cela sous forme de fossiles. Pendant longtemps, il a semblé impossible de déterminer leur origine, ni même leur nature. Comme le rappelle nos confères de Linternaute dans un récent article, cela a changé en 2012, quand deux paléontologues, Bas van de Schootbrugge et Paul Strother, ont conclu après une étude poussée qu'il pourrait s'agir d'euglénides.
Ces organismes aquatiques unicellulaires peuvent être trouvés en eau douce, et ceux qui ont longtemps intrigués les scientifiques se sont entourés d'un kyste protecteur qui les a plongés dans un état de dormance, c'est-à-dire d'inactivité biologique. Pendant cette période, le développement de l'organisme cesse, permettant une conservation de très longue durée. Selon une nouvelle étude, ces euglénides existeraient depuis environ un milliard d'années, et les chercheurs seraient parvenus à retracer leur histoire sur les 400 derniers millions d'années.
les euglénides ont survécu aux extinctions de masse
Ce qui fait la grande particularité des euglénides, outre leur capacité à se mettre en état de dormance (sorte de cryogénisation en version réaliste), c'est qu'ils agissent à la fois comme des animaux et des plantes pour survivre. Ils sont ainsi capables de photosynthétiser, mais également de se nourrir d'animaux. Mais c'est bien leur capacité à "s'enkyster", et donc de passer en état de dormance, qui leur a permis de survivre à "toutes les extinction [de masse] majeures de la planète", dont celle des dinosaures il y a environ 66 millions d'années.
En plus d'avoir permis de faire la lumière sur une forme de vie méconnue, celles des euglénides, cette étude ouvre des perspectives très intéressantes : "cela ouvre la porte à la reconnaissance d'exemples encore plus anciens, [afin de remonter] à la racine-même de l'arbre de vie eucaryote".