Iron Man : Robert Downey Jr. dévoile le destin tragique auquel a échappé le film du MCU
585,8 millions de dollars. En 2008, lors de sa sortie dans les salles de cinéma, c'est la somme colossale qu'engrange Iron Man 1. Pas mal, pour un film dont personne ne voulait ! Réalisées par Jon Favreau, les premières aventures de Tony Stark deviennent le huitième plus gros succès de l'année au box-office. C'est le début officiel du MCU, et il a bien failli ne jamais voir le jour... Les studios Marvel étaient même plus que préparés à l'échec du film !
iron man 1 a bien failli ne jamais voir le jour
Dans les années 90, à Hollywood, Robert Downey Jr. n'est pas en odeur de sainteté. À Los Angeles, en 1996, le comédien est arrêté par la police pour possession d'héroïne, de cocaïne et d'arme à feu. En 1999, il fait un séjour de moins d'un an en prison avant d'être placé en liberté surveillée jusqu'au 17 décembre 2002. En 2001, il suit une cure de désintox radicale, bien décidé à se défaire de ses addictions, à cause desquelles il s'est fait virer de la série Ally McBeal. C'est à partir de ce moment charnière de sa vie que sa carrière re-décolle. Il décroche un rôle dans Gothika en 2003, puis dans Kiss kiss, bang bang en 2005, Zodiac en 2007, et enfin, Iron Man 1 en 2008 ! Un film qui signe l'avènement du MCU et propulse Robert Downey Jr. au firmament des stars du cinéma. Pourtant, à l'époque, Marvel Studios était au bord de la faillite, et avait déjà un plan de secours pour bazarder le film au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévu... C'est ce que nous apprend une interview diffusée par Chris Gardner, dans laquelle le comédien parle du fait qu'il apprend encore des anecdotes sur Iron Man 1, notamment la façon dont le film a été financé.
Iron Man (2008). Jon Favreau
— Behind the ClapperBoard (@BehindtheCB) January 9, 2022
Cinematography: Matthew Libatique
Photo by: Zade Rosenthal pic.twitter.com/c3dJfrGYHv
Eh bien, tout d'abord, peu de gens pensaient qu'Iron Man allait avoir une date de sortie en week-end ou accomplir beaucoup de choses, donc nous étions un peu laissés en roue libre. J'en apprends tous les jours un peu plus sur la manière dont le film a été financé, notamment le fait que les studios étaient prêts à l'annuler s'il échouait.
Et puisque Marvel s'imaginait que le film allait planter, le studio n'a pas mis la pression à Jon Favreau et à son équipe au niveau de la direction artistique. Cela peut sembler fou, mais ne pas intervenir à ce sujet permettait de réduire la durée de la conception du film et le budget.
Et donc c'était ce moment idéal où il n'y a pas beaucoup de personnes qui vous dicte la marche à suivre créative. Et au moment où ils ont essayé de nous l'imposer, c'était trop tard, les artistes s'étaient unis, et les fous avaient pris le contrôle de l'asile. Je me souviens que Jeff Bridges me disait : "Mec, on fait un film indépendant de 200 millions de dollars, mec". Il y avait juste ce sentiment que, bien sûr, c'était beaucoup mieux organisé.
Une aventure que n'aurait pas pu vivre Robert Downey Jr. sans les efforts de Jon Favreau pour l'imposer dans le rôle du super-héros play-boy, un rôle qui était devenu pour le comédien une obsession, comme il l'explique ci-dessous.
Encore une histoire circulaire. J'ai échangé mon obsession précédente contre une obsession pour ce rôle, et je l'ai décroché. N'oublions pas que c'est Favreau qui a fait pression pour moi, mais il savait qu'il devait être malin, sinon il n'aurait aucun moyen de pression pour aller de l'avant. Nous avons ensuite lancé le film qui s'est mué en franchise appelée MCU. Finalement, [Jon] Favreau et moi avons fait notre version d'un film à gros budget de [Robert Downey] Senior. Avec tous les modèles d'un film de genre, avec notre intention de le rendre aussi profitable que possible.
C'est ainsi qu'à la fin des années 2000, alors que les super-héros à la mode étaient les X-Men, les 4F, Hulk et Spider-Man, un justicier méconnu de Marvel s'est taillé une place au soleil !