La NASA vient de faire une nouvelle découverte sur la Lune qui risque de changer le voyage dans l'espace
En ce mois d'octobre, la NASA nous gâte. Plus tôt au cours du mois, l'agence avait en effet publiée un très beau panorama cosmique du ciel nordique. Hier, au cours de la journée, la Nasa a décidé cette fois-ci de nous en apprendre davantage sur les ressources de la Lune. Cette dernière, nous le savions depuis quelques années déjà, abrite de l'eau, mais nous ignorions alors en quelle quantité, et sous quelle forme exactement. La récente téléconférence de la NASA nous a permis d'en apprendre davantage à ce sujet. Notre satellite naturel est décidément bien surprenant, et pourrait même nous permettre de faire une halte avant de nous rendre sur Mars.
L'eau sur la Lune, ce que nous savions déjà
Avant les années 1960, la Lune était considérée comme un astre aride. Dès cette décennie, plusieurs hypothèses sont nées afin de souligner que l'eau sur la Lune pourrait ne pas être une aberration, mais il fallait des preuves concrètes pour les étayer. En 2008, le magma rapporté sur Terre lors des missions Apollo révèle aux scientifiques une certaine quantité de molécules d'eau. Voici donc la toute première preuve tant attendue de la présence de l'eau sur la Lune ! Nous n'avions cependant toujours aucun indice concernant sa quantité. En 2017, Shuai Li, de l'Université Brown à Providence (Etats-Unis), explique cette fois-ci avoir trouvé "la signature de l'eau partout dans les profondeurs de la Lune". Une découverte possible grâce aux données satellitaires.
Nous pouvons voir sur la carte de gauche les régions de la Lune qui possèdent une forte teneur en eau.
Pour en savoir davantage à ce sujet, les chercheurs s'étaient intéressés aux morceaux de pierres brisés par la lave qui remontaient des profondeurs de la Lune vers sa surface, et il s'était avéré que ces derniers contenaient là encore d'importantes quantités d'eau. L'équipe de chercheurs en charge de cette découverte avait alors pu affirmer que les échantillons rapportés lors des missions Apollo n'étaient pas un cas unique.
La première étude rendue publique par la nasa
Le 26 octobre à 12h (heure américaine), la NASA a mené une téléconférence diffusée en direct sur le site Web de l'agence, qui a permis de dévoiler la toute nouvelle découverte effectuée par l'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge (SOFIA) concernant la Lune.
NEWS: We confirmed water on the sunlit surface of the Moon for the 1st time using @SOFIAtelescope. We don’t know yet if we can use it as a resource, but learning about water on the Moon is key for our #Artemis exploration plans. Join the media telecon at https://t.co/vOGoSHt74c pic.twitter.com/7p2QopMhod
— Jim Bridenstine (@JimBridenstine) October 26, 2020
La NASA, comme vous pouvez le constater avec le tweet de Jim Bridenstine (Administrateur de la NASA) ci-dessus, a rendu publiques deux nouvelles études, et ces dernières concernent les quantités d'eau présentes sur la Lune. La première étude a pu être menée grâce au plus grand observatoire aéroporté au monde, SOFIA, sur lequel la NASA donne quelques précisions :
Il s'agit d'un 747 modifié qui vole haut dans l’atmosphère pour fournir à son télescope de près de 9 pieds une vue claire de l’univers et des objets de notre système solaire. Volant au-dessus de 99% de la vapeur d'eau obscurcissante de l'atmosphère, SOFIA observe dans les longueurs d'onde infrarouges et peut détecter des phénomènes impossibles à voir avec la lumière visible.
C'est donc grâce à SOFIA que les scientifiques ont pu découvrir que de l'eau était présente sur la Lune, mais dans une quantité assez modeste puisque, pour représentation, les sables du désert du Sahara en contiendrait 100 fois plus en moyenne. Comme nous le verrons plus bas, des millions de tonnes de glace pourraient cependant toujours être emprisonnées sur la Lune.
Le Dr. Casey Honniball, l'auteur principal de l'article publié à ce sujet dans Nature Astronomy, explique :
Nous nous attendions à ce que l'abondance de l'eau augmente à mesure que nous nous rapprochons des pôles. Mais ce que nous avons observé avec SOFIA montre l'inverse. Des traces d'eau ont même été trouvées dans une région proche de l'équateur.
SOFIA a donc permis de se rendre compte que l'eau n'était pas stockée qu'aux pôles. Une seconde étude vient compléter cette première découverte, et donne des précisions quant aux moyens d'emprisonnement de l'eau.
La seconde étude rendue publique par la nasa
Une seconde étude a aussi été évoquée par la NASA, et cette dernière met en évidence le fait que cette importante quantité d'eau est maintenue dans ce que l'on peut appeler des "micro-pièges froids". Pour se les représenter, il faut imaginer des poches d'un tout petit diamètre, équivalent à un centimètre ou moins, en forme de perle. Ces réceptacles permettent à l'eau de rester à la surface de la Lune, et se seraient formés suite à la chaleur élevée créée par des impacts de micrométéorites. Ces dernières auraient créé des gouttes de magma qui se seraient vite refroidies, et qui auraient ainsi réussi à piéger des molécules d'H2O.
Lors de la conférence télévisée de la NASA en date du 26 octobre, l'agence suggère qu'avec l'était l'actuel des découvertes, 600 millions de tonnes de glace d'eau pourraient être présentes sur notre satellite naturel. Si tel était bien le cas, l'Homme pourrait y survivre et alimenter ses véhicules spatiaux. Notre satellite naturel pourrait même, pourquoi pas, permettre des opérations plus vastes comme des vols interplanétaires. La Lune deviendra-t-elle une station-service pour permettre à l'homme de recharger ses batteries dans le futur ? Nous n'en sommes pas encore là, mais les découvertes de SOFIA nous permettent de rêver d'une conquête spatiale plus étendue.