Quotidien : l'émission de Yann Barthès au centre d'une nouvelle polémique

Après TPMP, c’est au tour de l’émission Quotidien d’être au centre d’une nouvelle polémique. Quelques mois après des accusations de racisme, l’émission de Yann Barthès est au cœur d’une nouvelle enquête. L’objet de celle-ci ? De mauvaises conditions de travail, du harcèlement moral, etc…

Quotidien dans la tourmente

Depuis 2016, le journaliste et présentateur Yann Barthès anime l’émission Quotidien sur TMC. Produite par Laurent Bon, cette émission décrypte l’actualité politique, people, culturelle et internationale chaque soir de la semaine. Le ton satirique et ironique de l’émission a permis à Yann Barthès de se créer une solide base de spectateurs réguliers. L'émission attire un public jeune et urbain, souvent intéressé par l'actualité, mais qui apprécie une approche plus légère et critique. Quotidien est devenue l’une des émissions les plus populaires en France, et le concurrent direct de Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna.

Récemment, l’image de Quotidien a été entachée suite à une enquête parue dans Télérama. Ce lundi 23 septembre, un papier est sorti dans le journal Télérama, dénonçant les mauvaises conditions de travail à la rédaction de Quotidien.

Intimidations, harcèlement, souffrance au travail

Dans ce papier, plusieurs salariés de Quotidien dénoncent un environnement de travail toxique. Les témoignages sont nombreux et mettent en lumière :

Souffrance au travail, burn-out, management défaillant, accusations de harcèlement, intimidations, critiques acerbes, gratuites, publiques et incessantes.

L’identité de ces salariés n’a pas été dévoilée par Télérama. Mais les témoignages semblent être légion, comme celui de cet ancien cadre chez Quotidien :

C’est marche ou crève. C’est une entreprise de dingue avec des moyens de dingue… mais qui peut aussi très facilement vous broyer. J’allais bosser avec une boule au ventre jusqu’au jour où je me suis dit que ce n’était plus possible.

Un ancien graphiste a également tiré la sonnette d’alarme en affirmant avoir été renvoyé après avoir participé à un mouvement soutenant les intermittents du spectacle qui réclamaient une hausse de 20% des salaires. Toujours d’après Télérama, quatre salariés auraient porté plainte aux prud’hommes. Éric et Quentin, le célèbre duo de l’émission, devenus humoristes, qui ont travaillé jusqu’en 2019 à Quotidien, feraient partis de ces quatre anciens salariés qui auraient porté plainte contre la direction de l’émission aux prud’hommes.

Quotidien se défend

Télérama a tenu à contacter la direction de Quotidien pour qu’elle réagisse à ces allégations. Laurent Bon, le producteur ancestral de la quotidienne a affirmé que :

Le bien-être au travail est un sujet pris très au sérieux par tous. La direction d’une telle émission est un travail difficile que tout le monde n’est pas forcément apte à faire. La vie professionnelle, c’est comme ça. On n’est ni une secte ni une famille. Nous sommes respectueux de la loi et n’avons aucune condamnation à ce jour.

Une déclaration qui devrait appuyer sa réputation de « roi » au sein de la rédaction de Quotidien. Une image que Yann Barthès a tenue à descendre :

L'image du roi seul dans sa tour, c'est un fantasme.

Laurent Bon a tenu à se défendre également sur cette question au micro de Télérama :

À mon poste, je ne peux pas être accessible à tous, tout le temps. Il y a des chefs de service, des rédacteurs en chef qui sont là pour faire le lien et me faire remonter les infos et les problèmes.

Une nouvelle polémique qui survient trois mois après des accusations de racisme à l’encontre de Quotidien. En juin dernier, l’émission de TMC a en effet été accusée par des choristes de Pierre Garnier, vainqueur de la Star Academy, de racisme, de préférence culturelle et de mauvaises conditions de travail et d’accueil. Apparemment pour des raisons de couleur de peau.

Un soutient inattendu

Étonnement, Yann Barthès a reçu le soutien d’un autre animateur inattendu. En effet, Cyril Hanouna, le présentateur de Touche pas à mon poste, a apporté son soutien à son concurrent direct (les deux hommes partagent la même plage horaire). D’après Le HuffPost, Cyril Hanouna a déclaré que :

Les gens vont être étonnés que je dise ça, mais je ne souhaite pas la mort de Quotidien. Cette enquête de Télérama, il n’y a rien dedans. Elle s’appuie sur des déclarations anonymes.

Le HuffPost précise cependant que cette déclaration de Hanouna serait intéressée, car le présentateur de Touche pas à mon poste a lui aussi été la cible du magazine de Complément d’enquête, dans lequel on découvrait l’envers du décor de l’émission phare de C8. Avec notamment des témoignages accablants d’employés pointant du doigt un harcèlement régulier.

En tout cas, c’est la deuxième polémique qui vient entacher l’image de Quotidien en l’espace de 6 mois.