Sciences : un chercheur français reçoit un prix prestigieux pour cette découverte déterminante
Cela prend du temps, mais la recherche scientifique avance dans tous les domaines. Aujourd'hui, un chercheur français a notamment été récompensé pour avoir grandement découvert l'origine d'une maladie rare mais particulièrement handicapante, et donc préparer le terrain pour d'éventuels traitements.
Une récompense tardive
La narcolepsie, c'est une maladie se caractérisant par un trouble du sommeil, causant une somnolence excessive et soudaine pouvant survenir à n'importe quel moment de la journée. Elle peut également être synonyme de faiblesse - voire de paralysie - musculaire, que l'on appelle cataplexie. De nombreuses questions restent encore aujourd'hui sans réponse autour de la narcolepsie, mais la recherche avance peu-à-peu.
En 1999, c'est le Docteur Emmanuel Mignot, chercheur sur le sommeil et directeur de la Stanford Center for Sleep Sciences and Medicine, à l'Université de Stanford, qui a grandement fait avancer la recherche en trouvant tout simplement l'origine de la maladie. Si cette découverte remonte à plus de 20 ans, ce n'est que depuis ce jeudi 22 septembre 2022 que le travail de toute une vie mené par Emmanuel Mingot a officiellement été reconnu, puisque celui-ci a un "prix en sciences de la vie" (et 3 millions de dollars, quand même) de la dernière édition des Breakthrough Prizes, qui récompensent les "percées" importantes dans le domaine scientifique.
Un duo qui a révolutionné la recherche sur la narcolepsie
C'est aux côtés du Japonais Masashi Yanagisawa que le Docteur Emmanuel Mignot a été récompensé hier pour avoir découvert l'origine de la narcolepsie, les deux hommes ayant mené des recherches en parallèle mais sans communiquer entre eux. Tous deux sont cependant arrivés à la même conclusion, à savoir qu'un récepteur situé sur des cellules du cerveau des narcoleptiques est anormal et ne réagit pas sans la bonne molécule (l'orexine, un neurotransmetteur découvert par Yanagisawa), comme une serrure ne s'ouvre pas sans la clé adéquate.
Pour arriver à cette conclusion, Mignot a d'abord étudié des chiens narcoleptiques pendant une décennie, avant de passer aux tests sur les humains, dont le tôt l'orexine était toujours à 0 dans le cerveau des patients atteints de narcolepsie. A partir de là, la solution était toute trouvée : développer des médicaments mimant les effets de l'orexine et avec lesquels traiter les narcoleptiques ! Ces médicaments ont déjà prouvé leur efficacité, il ne reste désormais qu'à les perfectionner afin qu'ils soient adaptés à chaque patient.
Ah oui le fameux TÔT, relisez vous bordel !