South Park : les créateurs taclent Disney+ dans le dernier épisode spécial
Censure et parodie sont souvent deux éléments qui ne s'apprécient pas trop. South Park l'a bien compris. Alors que la saison 23 s'est terminée le 11 décembre 2019, la suivante démarre en fanfare avec deux épisodes spéciaux sur la pandémie. Le premier est disponible depuis le 30 septembre 2020 et le second depuis le 10 mars 2021. Deux épisodes qui parodient le mouvement Qanon, la pandémie de Covid-19 et taclent sévèrement Disney+.
South Park contre Disney+
La série South Park est connue pour être une satire assumée d'absolument tout et n'importe quoi, mais surtout n'importe qui. L'émission est réputée offensive et provocante, ce qui a poussé à l'interdiction des épisodes 200 et 201 ainsi qu'à l'apparition d'un avertissement de contenu pour les nouveaux téléspectateurs. Ces avertissements ont souvent été la cible de parodies de la part des showrunners qui s'amusent à les détourner allègrement, par exemple avec la mention : "Toutes les voix des célébrités sont... mal imitées. Cette émission ne doit être regardée par personne."
Et l'épisode spécial "South ParQ : Vaccination Spécial" n'y fait pas exception. En effet, cette fois-ci South Park ne se moque pas de lui-même, mais du service de streaming Disney+, qui a décidé d'appliquer un panneau préventif similaire à 18 épisodes de la célèbre série Muppets Show. Un avertissement qui lui, n'est malheureusement pas satirique. La mention suivante a été ajoutée devant chacun des 18 épisodes nommés :
"Ce programme comprend des représentations négatives et / ou des mauvais traitements à l'égard de personnes ou de cultures. Ces stéréotypes étaient erronés à l'époque et sont faux maintenant. Plutôt que de supprimer ce contenu, nous voulons reconnaître son impact néfaste, en tirer des leçons et susciter la conversation pour créer ensemble un avenir plus inclusif. "
Disney+ et l'autocensure : une histoire ambiguë
L'avertissement de South Park s'est adapté au format que propose Disney+, en y ajoutant la mention suivante : "Comme les Muppets, cette émission de devrait être regardée par personne." Cette référence montre du doigt le problème de Disney en matière d'autocensure. Le fait que Disney emploie un avertissement aussi sérieux est à double tranchant : la forme souhaite posséder du contenu satirique et pouvant être offensant, puis indique qu'elle incite au dialogue et à la réflexion dessus mais ne fait rien en ce sens.
L'exemple le plus flagrant est l'utilisation du personnage de Captain Marvel dans Avengers : Endgame. Un personnage qui a été teasé comme étant le plus puissant de tous pour au final... ne pas être utilisé et arriver à la fin de la bataille. Disney a déjà subi de nombreux revers de la part de différentes communautés, lui reprochant de vouloir s'approprier les codes pour les utiliser à des fins commerciales. C'est tout cela que critique South Park en une blague.
Tacler les politicards menteurs, les politiques économiques des grandes entreprises, les comportements individualistes, les progressistes hystériques... Bref continuez de nous régaler et de bousculer les fragiles qui sont offensés pour tout et n'importe quoi !