6 films réussis malgré des méchants ratés

Parfois, il arrive que les méchants des films soient totalement ratés. Généralement, quand un antagoniste est raté, le film n’est pas une franche réussite. Comme disait Alfred Hitchcock « quand un méchant est réussi, le film l’est aussi ». Aujourd’hui, on se concentre sur ces longs métrages réussis, qui ont pourtant raté leurs méchants. Où comment un méchant raté n’entraîne pas irrémédiablement un film raté.

#1 Les Gardiens de la Galaxie

En 2014, Marvel Studios présente à son audience une équipe hétéroclite peu connue du grand public : Les Gardiens de la Galaxie. Réalisé par le talentueux James Gunn, Les Gardiens de la Galaxie est le film le plus ambitieux du Marvel Cinematic Universe (MCU). Ambitieux car il prend des risques, sort des carcans habituels du genre, et propose un humour irrévérencieux, des personnages hauts en couleur, une émotion franche et spontanée et de l’action ultra créative. Bref, en un rien de temps, Les Gardiens de la Galaxie devient pratiquement le meilleur film du MCU. Et pourtant, son méchant n’est pas une franche réussite. Ronan L’Accusateur, incarné par Lee Pace, est un antagoniste ultra classique, sans charisme, presque effacé. C’est l’élément faible du film de James Gunn. Son intrigue est passablement ennuyeuse et sa trajectoire prévisible. Bref, un méchant de bas étage qui ne gâche pourtant en rien la qualité de Les Gardiens de la Galaxie. Et finalement, le méchant faiblard est également le problème principal du deuxième et troisième volet de la trilogie. Décidément, James Gunn a des difficultés à mettre en scène des méchants réellement impactants.

#2 Star Wars : Le Réveil de la Force

En 2015, J.J. Abrams est chargé de ramener la licence Star Wars sur le devant de la scène. Dix ans après Star Wars III : La Revanche des Sith, la saga la plus emblématique du septième art est de retour sur grand écran avec Star Wars VII : Le Réveil de la Force. J.J. Abrams propose un film propre, esthétiquement superbe, qui ramène les fans dans un univers bien connu et agréable. Il met sur le devant de la scène de nouveaux personnages comme Rey (Daisy Ridley), Finn (John Boyega), Poe (Oscar Isaac) ou encore le grand méchant Kylo Ren (Adam Driver). Et c’est ce dernier le principal problème du long-métrage. Présenté merveilleusement bien dans sa scène d’introduction, Kylo Ren perd en impact, en charisme, en logique, en utilité tout au long du film. Il passe du méchant mystérieux et charismatique à un adolescent colérique. Dommage, parce que ce septième film démarrait vraiment bien…

#3 Speed

En 1994, Keanu Reeves incarne l’officier Jack Traven. Ce nom ne vous dit rien ? Il s’agit du protagoniste de l’excellent Speed, le film culte de Jan de Bont. C’est l’un des rôles emblématiques de la carrière de Keanu Reeves. Également emmené par Sandra Bullock et Dennis Hopper, c’est une référence dans le cinéma d’action des années 1990. Pourtant, malgré la qualité indéniable du film, Speed souffre d’un méchant en deçà du reste. Un antagoniste extrêmement pauvre, trop peu développé, aux motivations légèrement décevantes : il est méchant simplement pour l’argent. Et sa présence, comme sa nature de méchant, n’apportent finalement pas grand-chose de plus à l’intrigue et au déroulement de Speed.

#4 Batman : Le Défi

Alors certes Catwoman n’est pas la méchante principale de Batman, le Défi, qui met également en scène Le Pingouin, incarné par l’inoubliable Danny DeVito. Mais la femme chat est bien présente dans le film de Tim Burton, sous les traits de Michelle Pfeiffer. Et si Batman, le Défi est une référence incontestable dans l’univers des super-héros et même au sein de la licence Batman elle-même, qui aime la prestation de Michelle Pfeiffer en Catwoman ? Elle incarne une anti-héroïne agaçante au possible, bruyante, caricaturale, excentrique, qui n’apporte rien au récit principal à part un love-interest pour Batman.

#5 Les Indestructibles 2

14 ans après le film original, Les Indestructibles sont de retour dans un deuxième film, toujours mis en scène par Brad Bird. En 2018, nos amis Pixar remettent le couvert. Et si le film est très réussi, il est cependant plombé par une antagoniste prévisible et décevante. L’intrigue est en effet alourdie par le retournement de situation prévisible de Evelyn Deavor. D’abord alliée, elle est finalement la grande méchante du film. Un twist décevant, téléphoné, et surtout peu pertinent tant les motivations du personnage sont bancales. Bref, Les Indestructibles 2 méritait un meilleur méchant.

#6 Spider-Man 3

En 2007, Sam Raimi vient conclure sa trilogie Spider-Man. Tobey Maguire est de retour dans le costume de Spidey pour une aventure légèrement décevante, surtout par rapport aux deux précédents volets. La faute, notamment, à un antagoniste raté. Pourtant, difficile de manquer Venom, méchant emblématique des comics et de l’univers Spider-Man. Sam Raimi passe à côté de son super-vilain et propose un Venom trop sage, trop effacé, trop cliché, qui ne rend pas hommage à son homologue dans les comics. Topher Grace offre une prestation en demi-teinte, et l’écriture du célèbre symbiote manque de profondeur. Malgré tout, Spider-Man 3 est encore aujourd’hui un film de super-héros largement au-dessus de la moyenne. Comme quoi, un bon film n’a finalement pas forcément besoin d’un grand méchant…