La présence de particules extra-terrestres prouve le crash d'un astéroïde
Des chercheurs viennent de prouver qu'un astéroïde a explosé il y a près de 500.000 ans à très basse altitude. Ceci grâce à l'identification de particules de nature extra-terrestre.
Crédit : Alexander Antropov, Pixabay
Un phénomène rare
La découverte vient d'une équipe internationale de chercheurs menée par l’Université du Kent et l’Imperial College de Londres. Selon leur étude, un astéroïde d’au moins une centaine de mètres de diamètre a explosé à basse altitude dans l’Antarctique, au sommet de la montagne Walnumfjellet, située dans la Terre de la Reine-Maud, à l’Est de l’Antarctique, il y a 430 000 ans.
La preuve de cette explosion a été permise par l’identification de petites particules d'impact de l'astéroïde, aussi appelées « sphérules de condensation », a indiqué jeudi l'Université libre de Bruxelles (ULB) dans un communiqué. On parle ici d'une explosion aérienne inhabituelle de météorite, un phénomène très rare puisque ce sont généralement des cratères qui sont observés. Quand elles entrent dans l'atmosphère, les grosses météorites peuvent en effet s'écraser et former un cratère au sol, ou exploser en plein vol.
Après analyse chimique, ces sphérules cosmiques ont révélé une forte teneur en nickel, due à leur nature extra-terrestre, mais aussi la présence d'oxygène. Cela indique que les particules ont interagi avec l'oxygène provenant de la couche glaciaire de l'Antarctique.
Cela ne peut survenir que si l'explosion aérienne s'est produite suffisamment près de la surface et que l'onde de choc a fondu et vaporisé la glace, qui s'est alors mélangée aux particules de la météorite dans le panache de l'impact", expliquent les chercheurs.
Une étape clé
Selon ces derniers, la puissance destructrice que peut avoir ce genre d'événements est très importante, mais de telles explosions de météorites restent complexes à trouver, et à identifier: "Il est en effet probable que ces météorites explosent dans l'atmosphère et génèrent une onde de choc". Identifier de tels phénomènes reste fondamental pour les chercheurs, pour "Pouvoir évaluer leur fréquence et mieux paramétrer les astéroïdes potentiellement dangereux en termes de taille et de vitesse". Voici donc une réelle avancée dans l'étude des astéroïdes.
Celui-ci était d'une centaine de mètres de diamètre, mais pour un astéroïde d'une envergure de de 5 km de diamètre, cela donnerait ceci.