Le rapport Planète Vivante publié par WWF est un indicateur de l'état actuel de la diversité biologique mondiale. Utilisé par l'ONU, le rapport de cette année confirme l'hécatombe annoncée des populations de vertébrés à l'échelle mondiale.
Les chiffres révélés dans un rapport biannuel
Le Rapport Planète Vivante 2020, un rapport publié tous les deux ans, rend un verdict bien peu reluisant sur l'état actuel de notre planète. Entre 1970 et 2016, deux tiers des populations de vertébrés ont décliné :
SOS nature
September 10, 2020
Depuis 1970, la taille des populations de vertébrés sauvages a décliné de 68%.
Stop à l'érosion du vivant ! Exigeons des décideur·euse·s une réelle protection de la #biodiversité !
Lire notre #RapportPlanèteVivante https://t.co/LJEl9wgLBm pic.twitter.com/PhuiTRforN
Le dernier rapport, publié en 2018, était déjà dramatique, mais les chiffres de cette année sont encore plus mauvais. Les activités humaines sont bien sûr les principales causes de la destruction de la biodiversité. En parallèle du déclin de toutes ces espèces, nous sommes en effet passés de 3,9 milliards d'individus à 7,8 milliards aujourd'hui. Peut-on déjà parler "de sixième extinction de masse ?". Pour certains scientifiques et journalistes, notamment Elizabeth Kolbert, qui a popularisé ce terme dans son ouvrage La Sixième extinction. Comment l'Homme détruit la vie, nous sommes en plein dedans. Pour d'autres, il faudra attendre de passer la barre des 75% pour évoquer réellement une sixième grande extinction des espèces.
Les conséquences pour l'Homme
D'ici à 2100, le réchauffement climatique, qui fait partie des cinq menaces actuelles majeures (avec les espèces exotiques envahissantes, la charge de nutriments et la pollution, la modification des habitats et la surexploitation), deviendra très certainement la première cause de disparition des espèces. Il sera responsable, à lui seul, de l'extinction de 20% des espèces terrestres. Des chiffres qui font froid dans le dos. Et comme le dit si bien Isabelle Autissier, Présidente du WWF France, "Pas d'Hommes en bonne santé sur une planète malade".
Les risques sanitaires pour l'Homme sont importants en effet, dans cette configuration. Si l'on prend l'exemple de la COVID-19 seulement, cette crise est en partie liée au mode de consommation et de production actuel. La destruction des écosystèmes fait aussi porter de gros doutes sur le futur de notre sécurité alimentaire à l'échelle mondiale. Il n'y a aucun doute sur le sujet, nous serons directement des victimes du déclin de la nature.
Après ce constat glaçant et afin d'agir de façon concrète, voici les recommandations du WWF à mettre en place dès que possible:
- Renforcement des efforts de conservation
- Transformation de notre modèle agricole vers une production alimentaire plus durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire
- Réduction de 50% de la consommation de protéines animales.
Au niveau international, avec pour objectifs à l'horizon 2030 :
- Renforcement et extension du réseau mondial d’aires protégées en mettant les communautés locales au cœur de la protection de la biodiversité et des écosystèmes
- Engagement sur l’arrêt des extinctions d’espèces du fait de l’Homme
- Réduction de moitié de l’empreinte écologique de l’humanité
- Réorienter massivement l’aide au développement vers des projets bénéfiques pour la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique et encadrer les acteurs de la finance privée pour supprimer les investissements néfastes.
WWF en appelle à l'ensemble des "décideurs" et "décideuses" comme ils les qualifient ; il est grand temps d'agir.
Par BenJeri, il y a 4 ans :
C'est le genre de lecture qui te fous le cafard mais qui reste super importante
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