Les scientifiques viennent de découvrir une nouvelle source majeure d’émission de carbone
Jusqu’à maintenant, les barrages hydroélectriques avaient une excellente réputation en tant que source d’énergie renouvelable et non-polluante. Sauf que, d’après des chercheurs de l’Université de Washington, ils libéreraient aux alentours de 100 mégatonnes de gaz à effets de serre (GES) par an. Soit plus que les émissions du Canada.
Depuis plus de quinze ans, les scientifiques s'intéressent à l’empreinte carbone de l’humanité en étudiant les réservoirs d’eau, utilisés pour la production d’électricité. Des chercheurs de l’Université de Washington en sont parvenus à une conclusion inquiétante qui sera publiée la semaine prochaine dans la revue Bioscience.
Un coupable : le méthane
Ainsi, d’après leur analyse, les réservoirs que nous utilisons seraient responsables de 1,3% de notre empreinte carbone globale. Bien plus que ce que les estimations le laissaient croire. Et le principal coupable n’est autre que le méthane !
"Nous savions que le méthane pouvait être assez important, mais nous avons été surpris de découvrir qu’il l’était à ce point" déclare Bridget Deemer, l’auteure principale de l’étude.
Le méthane est un gaz à effet de serre qui a un Potentiel de Réchauffement Global (PRG) équivalent à 84 sur une échelle de 20 ans par rapport au CO2. C'est-à-dire que sur deux décennies, chaque tonne de méthane équivaut à 84 tonnes de CO2. En effet, lorsque les sols riches en carbone sont inondés, ils entraînent avec les limons d’énormes quantités d’organismes vivants qui finissent enfouis lors de leur dépôt dans le réservoir. Ce sont ces organismes vivants qui respirent du CO2 et produisent du méthane.
Prendre en considération les émissions de GES des barrages
Les scientifiques ont donc observé des émissions de méthane 25% plus importantes que les estimations précédentes. Cela est inquiétant vu l’explosion des constructions de barrages dans le monde. Pas étonnant que les émissions de GES soient plus importantes dans les années suivant la construction d’un barrage donc.
Cette découverte soupçonnée depuis quelques années, mais fraîchement confirmée tombe à point nommé alors que les dirigeants de la planète tentent de ratifier le traité proposé lors de la COP21 visant à réduire l’effet de serre. La solution n’est pas de supprimer les réservoirs et barrages mais de prendre en considération leurs émissions de GES pour réduire notre empreinte carbone de façon plus intense dans d’autres domaines.
Éolienne : plein de CO2 pour faire la dalle en béton qui la stabilise.
Barrage : plein de méthane (plus co2 pour le béton)
Les pertes dues à un rendement en dessous de 100% sont généralement inexploitables ou inexploitée par l'homme, d'où le nom de pertes.
Chaque joule crée par l'homme demande de puiser ailleurs cette joule, plus les pertes du au rendement <100%.
Conclusion, quoi qu'on fasse, on ne peut remettre l'environnement à son état d'origine. On ne fait que transférer la matière et l’énergie d'un état à un autre. Rien n'est jamais perdu, mais tout ne sera plus exploitable.
C'est compliqué.