Alors que Star Wars VII : le Réveil de la Force vient de sortir ce 16 décembre, voici quelques infos autour de la franchise créée par George Lucas et qui a marqué toute une génération. Vous allez comprendre comment le réalisateur a réussi à imposer son style à Hollywood en mettant en place un nouveau système de production ou encore comment il s’est inspiré pour écrire sa saga.
Star Wars : un mashup de ce qui a fonctionné par le passé
En s’intéressant aux racines de Star Wars, on peut remonter à 1912, lorsqu’Edgar Rice Burroughs a sorti son roman Une Princesse de Mars. Dans cet ouvrage, l’auteur met en scène un humain qui vit une aventure de cape et d’épée dans l’espace avec des vaisseaux spatiaux et de la télépathie. C’est le premier roman de space opera qui a connu un succès auprès du grand public.
Quelques années plus tard, Philip Francis Nowland créé une aventure spatiale en s’inspirant de ce roman qui va rencontrer un énorme succès en TV, radio, romans et jouets. Il s’agit de Buck Rogers où le méchant est Killer Kane, le dictateur de la planète Saturn portant une cape.
Au vu du succès de Buck Rogers, les éditions King Editions lancent un projet auprès de leurs scénaristes pour éditer une bande dessinée. L’écrivain Alex Raymond propose Flash Gordon sorti en 1934 où on a pu découvrir les aventures spatiales de Gordon luttant contre Ming, un dictateur dans une sublime robe rouge et or.
Oh ! Regardez le générique de début de chaque épisode de Flash Gordon … Ça nous rappelle étrangement quelque chose !
Si George Lucas a opté pour ce type de générique pour ses films Star Wars, c’est tout simplement parce qu’il a grandi en regardant Flash Gordon. D’ailleurs après l’énorme succès d’American Graffiti, Lucas a tenté de racheter les droits de la franchise, mais il n’a pas réussi à trouver un accord. C’est à partir de là qu’il s’est lancé dans l’écriture de sa saga.
Au tout début de l’écriture de Star Wars, Lucas s’est pas mal inspiré de scènes de films samouraïs d’Akira Kurosawa (qui lui-même s’était inspiré de westerns américains). C’est peut-être la raison pour laquelle le costume de Dark Vador ressemble étrangement à une armure de samouraï.
Le merchandising : le coup de génie de George Lucas
On peut dire que sur ce coup-là, George Lucas est un génie ! En effet, alors qu’il s’apprête à lancer la production de sa première trilogie, il conclut un contrat avec la 20th Century Fox.
Le réalisateur décide de renoncer à certains avantages financiers pour pouvoir toucher l’intégralité des revenus générés par la vente de produits dérivés. Il faut dire que le studio y est allé les yeux fermés, car avec un budget de 11 millions de dollars, personne ne misait sur l’énorme succès qu’allait connaître Star Wars.
En 1977, Lucas savait déjà qu’il allait commercialiser des produits dérivés et pour booster les ventes, faire de la publicité pour les jouets. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Han Solo ne meurt pas au milieu du Retour du Jedi, comme c’était prévu initialement ! Eh bingo ! Le magazine Forbes le classe à la 120ème place des hommes les plus riches de la planète avec 27 milliards de dollars de revenus issus de la vente de produits dérivés.
George Lucas a révolutionné l’industrie du cinéma à Hollywood !
Avant la sortie du premier opus Star Wars, Hollywood sortait des films originaux et ne proposait pas forcément de suite comme on a l’habitude de voir aujourd’hui. Désormais, les blockbusters sont des films cultes qui marquent l’enfance de chacun. Et on doit cela à George Lucas !
Si vous voulez vous lancer dans le cinéma et proposer un film comme Star Wars qui marquera des générations, il vous faudra au minimum 200 millions de $ pour la production et prévoir 100 millions de $ pour en faire la promotion. Et au passage, il faut tout de suite imaginer une possible suite ou remake à proposer aux studios ! C’est comme ça que ça se passe à Hollywood depuis que George est passé par là !
Ce phénomène s’est vite imposé dans l’industrie du cinéma, car dès 1983, les suites des grands films de l’époque font leurs apparitions sur nos écrans (Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Retour Vers Le Futur, Star Trek…). Pour Hollywood, les suites de films sont une assurance d’un retour sur investissement optimal.
Star Wars veut vous rendre nostalgique
Alors que la trilogie originale sortie en 1977 était destinée aux enfants de 8 ans, les films Star Wars de 2015 sont clairement proposés pour les adultes. Ceux qui ont eu une enfance baignée dans cet univers !
De plus, regardez un peu, J.J. Abrams, le réalisateur de Star Wars VII n’avait que 11 ans lorsque le premier film est sorti ! A l’époque, il devait certainement jouer avec les fameuses figurines Han Solo ! Abrams doit, à coup sûr, tenter de retrouver son enfance en ayant eu pour projet de reprendre la suite de cette franchise. La nostalgie de son enfance.
Hollywood a également imposé un certain cycle. Star Wars a lancé l'ère des blockbusters en assurant des suites et remakes, puis dans les années 2010, la licence décide de s’attaquer aux reboots des titres des années 80 (Batman, Ghostbusters, Indiana Jones, Superman…). Et puis, comme les producteurs constatent que ça fonctionne, les studios voient que cela réactive la nostalgie de notre enfance heureuse alors ils lancent une suite à Star Wars et la boucle est bouclée !
Par jeanLucasec, il y a 9 ans :
Lucas ce génie !
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