4 crimes ou suicides très étranges et encore non-résolus (partie 2)
Continuons notre exploration dans ces affaires de meurtre ou de disparitions très étranges qui n'ont toujours pas été résolues. Si vous ne l'avez pas encore lu, retrouvez ici la partie 1 de ce dossier.
#1 Le meurtre de Gary Grant Jr.
12 janvier 1984, Gary Grant Jr. âgé de 7 ans et fils d'un détective de police, sort de sa maison à Atlanta en disant à sa mère qu'il a un "rendez-vous". Amusée, sa mère le laisse sortir jouer avec ses petits camarades. Gary ne revint jamais, et deux jours plus tard, il est retrouvé, sans vie, battu à mort à l'aide d'un tube de métal.
Les soupçons se tournèrent rapidement vers Carl "Boo" Mason, un ami de Gary qui lui est âgé de 12 ans. Il était en effet, la dernière personne à l'avoir vu en vie. Après interrogation, Boo admet qu'il a tué Gary et est arrêté.
Même si cette histoire est dramatique, rien de mystérieux là-dedans me direz-vous... Le problème c'est que lors de son interrogatoire, la pression sur Boo était si énorme qu'il aurait pu avouer n'importe quel meurtre, même celui d'Elvis Presley si on lui avait demandé. Lorsque cet état de fait est reconnu, le jeune Boo est relâché, et les policiers doivent repartir de zéro. Enquête au point mort pendant deux ans, jusqu'à ce que quelqu'un écrive une confession sur une voiture de police.
"Gary Grant est mort. Je suis vivant. Un autre mourra le 12 janvier si tout se passe comme prévu."
Visiblement tout ne se passa pas comme prévu puisque personne ne trouva la mort ce 12 janvier (du moins, à ce que l'on sait). A la place, on trouva un autre message écrit sur un mur :
"Gary Grant Jr. vit. Je l'ai toujours tué. Fils d'un porc d'officier."
La police ne retrouva jamais l'auteur de ces graffitis , et l'affaire resta sans suite durant 30 ans. On ne sait pas si ces messages ont été écrits par le meurtrier ou par une bande de plaisantins qui se croyaient drôles.
En décembre 2015, le père du petit garçon, Gary Grant Sr. qui est désormais à la retraite, se replonge dans le cas, quand il tombe sur un enregistrement audio datant de 1986. C'était un appel anonyme, d'une personne qui avouait être le meurtrier de Gary.
L'appel commence à 44 secondes
L'homme au bout du fil demande tout simplement s'il peut avoir la récompense promise pour sa propre capture sur le meurtre du jeune homme même s'il est le meurtrier lui-même. Il déclare ensuite à plusieurs reprises que la police ne l'attrapera jamais. On remarque que sa voix n'est pas modifiée. S'agit-il du meurtrier de Gary ou d'un malade qui voulait se faire remarquer ? Dans tous les cas, il semble étrange que cet appel n'est pas été pris au sérieux à l'époque. 30 ans plus tard, il sera sans doute difficile pour le père de Gary de trouver cette personne et on ne saura probablement jamais ce qui lui est arrivé.
#2 Un Canadien en fuite
Blair Adams, est un Canadien d'une trentaine d'années tout ce qu'il y a de plus normal. Jusqu'au jour du 5 juillet 1996 où soudainement, il décide de retirer tout l'argent de son compte en banque, de prendre tout ce qui lui appartient de précieux qu'il peut mettre dans une valise et faire son chemin vers la frontière américaine. Malheureusement pour lui, un homme qui arrive avec une valise remplie d'argent et d'objets de valeur, ça ne plait pas trop aux patrouilleurs frontalières qui le trouvent suspect. Adams est renvoyé chez lui.
Dès le lendemain il quitte son job et achète un billet d'avion pour l'Allemagne, il change immédiatement d'avis et se fait rembourser son ticket puis se rend chez une amie en lui déclarant que quelqu'un essaye de le tuer. Il la supplie de l'emmener aux Etats-Unis. Celle-ci refusant, il loue une voiture et essaye à nouveau de franchir la frontière. Ce qu'il réussira. Dès son arrivée à Seattle, il prend un avion pour Washington D.C. et roule jusqu'à Knoxville dans le Tennessee.
Une fois dans le Tennessee, des témoins disent l'avoir vu entrer dans une station essence et se plaindre que sa voiture ne démarrait plus. L'employé qu'il avait sollicité, se rendit vite compte qu'il ne possédait pas la bonne clé de voiture, mais qu'il avait réussi, on ne sait comment, à la conduire jusqu'ici. Adams continue sa route en auto-stop, s'arrête dans un hôtel, paye sa chambre, mais ne s'y rendra jamais. Après avoir payé, il quitte immédiatement les lieux et ne revient jamais.
Quelques heures plus tard, son corps est retrouvé sans vie dans un parking à un peu moins d'un kilomètre de l'hôtel. Son pantalon avait été retiré (visiblement de force) et la cause de la mort était un coup de poing fatal à l'estomac, si puissant qu'il lui a endommagé les organes internes.
C'est tout ce que l'on sait à ce jour. Personne n'explique le comportement de Blair Adams, personne ne sait qui en avait après lui, ou même si quelqu'un en avait après lui avant son agression.
#3 Le mystérieux meurtre de la chambre 1046
En janvier 1935, un jeune homme prend la chambre 1046 dans l'hotel President à Kansas City dans le Missouri, sous le nom de Roland T. Owen. Deux jours plus tard, Owen est retrouvé nu, dans un bain de sang. Avec le peu d'énergie qu'il lui reste, il dit avoir fait une mauvaise chute puis décède. Une sacrée chute, puisque le jeune homme a été attaché, battu, étranglé et poignardé.
Bien entendu, la police met très vite en doute cette étrange déclaration, d'autant plus que l'intégralité de ce qui lui appartenait (vêtements compris) avait été dérobée. Enfin, des témoins avaient entendu Owen avoir de violentes disputes avec une personne qu'il nommait "Don".
On s'aperçoit vite que Roland T. Owen est un faux nom, ce qui laisse la police avec une victime de meurtre totalement inconnue. Etant donné que l'affaire piétine, on décide d'enterrer le jeune homme de la chambre 1046 dans une tombe anonyme et à moindres frais... C'est alors que la police reçoit un appel d'une personne qui leur propose de payer des funérailles décentes à la victime. Comme promis, l'argent arrive vite à la police de la part de cet anonyme, avec un bouquet de rose et une carte signée : "Je t'aimerai toujours - Louise".
La police organise les funérailles dans l'espoir que cette fameuse Louise s'y présente, ce qui n'arriva pas. Ce n'est qu'un an et demi plus tard qu'une femme de Birmingham dans l'Alabama voit une photo d'Owen dans les journaux et l'identifie instantanément comme étant son frère qu'elle avait perdu de vue depuis longtemps : Artemus Ogletree.
La famille d'Artemus ne l'avait pas vu depuis qu'il avait quitté la maison familiale, un an avant sa mort. Pourtant, ils avaient reçu des lettres de sa part, tapées à la machine, datées d'après sa mort. Sa famille s'était tout de même méfiée de ses lettres, sachant pertinemment qu'Artemus ne savait pas taper à la machine. La mère du défunt reçut également un appel d'un homme qui se nommait "Jordan" et qui lui annonça que son fils s'était marié à une riche femme en Egypte. C'était la dernière fois qu'elle entendit parler de son fils.
Qui a donc payé les funérailles d'Artemus ? Son meurtrier ? Qu'est-ce qui a valu au jeune homme une mort si violente ? Pourquoi celui-ci a-t-il menti avant de mourir ? Pourquoi des personnes s'amusaient-elles à envoyer des lettres et appeller la famille d'Artemus pour lui faire croire qu'il était encore en vie ? On ne le saura probablement jamais.
#4 Disparition sur une croisière Disney
Elle ne se présenta pas à son travail ce jour-là et on mit sans dessus dessous le bateau pour la retrouver, en vain. Ce qui voulait dire qu'elle était passée par-dessus bord, mais aucun des gardes-côtes ne la retrouva. L'enquête fut confiée à la police de Nassau. Pourquoi Nassau ? Tout simplement parce que le paquebot sur lequel se trouvait la jeune femme est enregistré à cet endroit (ça coûte moins cher à Disney de faire enregistrer son bateau dans les Bahamas plutôt qu'aux Etats-Unis !).
L'officier de police dépéché sur les lieux passa une journée sur le bateau, puis retourna à Nassau et ne se pencha plus jamais sur le cas. En quoi la disparition d'une Britannique sur un bateau de Mickey pourrait intéresser un policier des Bahamas après tout ? Selon lui, la jeune femme était trop près du rebord alors qu'une forte vague a frappé la coque du navire et l'a fait basculer dans l'eau. Aucun témoignage ni preuve ne stipule qu'une grosse vague ait frappé le bateau ce jour-là. Cela ressemble plus à une explication facile sur un cas difficile dans lequel on n'a pas envie de mettre les pieds.
En novembre 2011, un journaliste du nom de Jon Ronson s'embarque sur ce même paquebot pour mettre cette histoire au clair. Immédiatement, il se rend compte que tout le monde agit de façon très étrange. Certains des membres de l'équipage affirment que Rebecca n'avait pas disparu. Quand on leur demandait pourquoi, ils répondaient "parce que c'est ce qu'on nous a dit de dire". D'autres membres récitèrent, comme un poème appris par coeur, qu'ils avaient vu la jeune femme visiblement très énervée, se rendre sur le pont réservé de l'équipage (que l'on peut voir ci-dessous sur l'image) et se jeter à l'eau.
Disney a même affirmé avoir retrouvé une de ses sandales près de la piscine du pont, qui confirmerait donc cette théorie. Sauf qu'une amie proche de la jeune femme insista sur le fait que Rebecca ne portait jamais de sandales comme celles présentées sur le bateau.
Le gouvernement britannique a réclamé des réponses concrètes à cette disparition, suggérant que Disney tentait d'étouffer une affaire qui pourrait nuire à son image. Il serait assez farfelu de penser que Disney s'amuse à assassiner et cacher les corps de ses employés, mais il ne serait pas surprenant que la firme tente de déguiser une affaire autrement plus grave qu'un suicide pour ne pas ternir son image. Un meurtre sordide sur un bateau Disney, ce n'est pas très reluisant. Dans tous les cas, les proches de Rebecca ont créé un site afin de réunir des informations à son sujet, car à ce jour, aucun corps n'a été retrouvé.