Top 15 des meilleurs films de science-fiction des années 1980
Et si on revenait sur les 15 meilleurs films de science-fiction des années 1980 ? Une décennie très prolifique dans le style. A tel point qu’il a été difficile d’en sélectionner que 15. Désolé pour les fans de Dune, de Star Trek, de Superman ou encore de Escape from New-York, mais il fallait faire des choix...
15) Retour vers le futur (1985)
On vous voit déjà venir. Pourquoi est-ce que Retour vers le futur est aussi mal classé ? Sans doute parce qu’il s’agit du film le moins ambitieux de cette liste. Sorti en 1985, réalisé par Robert Zemeckis, emmené par Michael J Fox et Christopher Lloyd, Retour vers le futur est une référence absolue du genre. Comédie familiale sur fond de science-fiction, Retour vers le futur a vulgarisé les voyages dans le temps (dans le bon sens du terme). Film extrêmement populaire, il est devenu un véritable classique de la pop culture contemporaine. Jouant habilement avec les voyages temporels pour en faire des ressorts comiques, Robert Zemeckis a surtout créé un duo unique, et totalement iconique !
14) S.O.S. Fantômes (1984)
On reste dans les comédies populaires avec S.O.S. Fantômes. Réalisé par Ivan Reitman, S.O.S. Fantômes a donné naissance à une saga culte. Comédie familiale emmenée par un casting de dingue, Ghostbusters a eu l’intelligence de jouer sur plusieurs tableaux : la science-fiction, la comédie et un nuage d’horreur. Un cocktail explosif qui fonctionne toujours à la perfection 40 ans plus tard. Difficile de ne pas s’attacher à cette équipe dysfonctionnelle. En fait, S.O.S. Fantômes a un peu inventé le blockbuster moderne dans sa manière de créer des ruptures de ton. Et puis, difficile d’oublier la soundtrack !
13) E.T. L’extraterrestre (1982)
C’est l’un des chef-d’œuvres de Steven Spielberg. Œuvre fédératrice, E.T. est évidemment culte. Steven Spielberg réadapte le mythe de l’extraterrestre pour en faire un film familial aux thématiques de respect et d’acceptation très fortes. Encore une fois, Spielberg place son intrigue au centre du cocon familial. Il prend de nouveau un petit garçon comme héros, et le confronte à l’extérieur, à l’autre, à l’inconnu. L’empathie de Eliott, la sensibilité du récit, l’amitié impossible entre les deux protagonistes ; tant d’éléments qui font de E.T. L’Extraterrestre tout simplement l’un des meilleurs films de jeunesse de tous les temps ! Mais en vérité on sait tous que E.T. est en fait un Jedi...
12) Tron (1982)
Immense classique de la science-fiction, Tron était surtout une avancée technologique inédite. Réalisé par Steven Lisberger, Tron est un pionnier de l’utilisation des effets spéciaux au cinéma. Steven Lisberger a en réalité été le premier à largement utiliser des CGI (des images générées par ordinateur). A l’époque, l’animation numérique n’était qu’à ses balbutiements, et Tron a repoussé les limites de ce que l’on pouvait faire au début des années 1980. Si aujourd’hui ça a évidemment pris un coup de vieux, c’est une œuvre inestimable pour l’avancer technologique du septième art.
11) Robocop (1987)
Paul Verhoeven a été un orfèvre important de la science-fiction américaine. Total Recall (1990), Starship Troopers (1997) et Robocop donc, sont des œuvres emblématiques de la science-fiction moderne au cinéma. Satire sociale, film anti-militarisation, réflexion sur la technologie, Robocop est une œuvre précurseur, qui dresse un regard acerbe sur une société ultra sécuritaire. Dans un univers marqué par un capitalisme débridé, par une privatisation des services publics, par une désensibilisation à la violence, par la montée des extrêmes politiques et des grandes entreprises, Robocop n’a peut-être jamais été aussi ancré dans le réel. Outre sa satire sociale et politique encore très actuelle, le film de Paul Verhoeven est aussi une proposition visuellement marquante. Les effets spéciaux et l’utilisation du stop-motion crèvent encore l’écran presque 40 ans plus tard. Et difficile d’oublier le design iconique de ce flic mi-homme, mi-machine !
10) Metal Hurlant (1981)
Il nous fallait bien un petit film d’animation pour égayer cette liste. Basé sur le magazine de bande-dessinée éponyme français, Metal Hurlant a eu une influence notable sur la science-fiction et l’animation moderne. Métal Hurlant est l’un des premiers films d’animation pour adultes de l’histoire. Le long-métrage aborde des thèmes beaucoup plus matures comme la violence, la sexualité, la politique, dans un environnement dystopique à la Mad Max. Esthétiquement c’est superbe, presque psychédélique par instants, influencé par des artistes cultes comme Moebius et Philippe Druillet. Chacune des histoires courtes du film, reliées par un thème commun, est animée dans un style différent, ce qui renforce l'aspect unique et expérimental de l'œuvre.
9) Brazil (1985)
Difficile de parler de science-fiction sans citer l’esprit génial et unique de Terry Gilliam. Que ce soit avec les Monty Python, dans L’Armée des 12 Singes (1995) ou plus récemment dans Zero Theorem (2013), Terry Gilliam est un habitué de la science-fiction. Mais Brazil est sans doute son œuvre la plus iconique. Satire dystopique imminemment politique, Brazil est un commentaire social édifiant sur l’aliénation d’une société par le travail et l’uniformisation. Souvent comparé à 1984, à raison, Brazil dresse le portrait d’une société liberticide, déshumanisée, détruite par la bureaucratie, le totalitarisme et les nouvelles technologies. Souvent perturbant, très sombre, Brazil est porté par l’esthétique loufoque, désaxée, retro-futuriste et totalement WTF de son auteur. Film dérangeant, passionnant, qui met parfois mal à l’aise, c’est un monument de la science-fiction contemporaine.
8) Abyss (1989)
James Cameron est également un pilier de la science-fiction des années 1980. Emmené par Ed Harris et Mary Elizabeth Mastrantonio, Abyss est une œuvre de science-fiction unique car elle place son récit sous l’eau. Comme souvent avec James Cameron, Abyss est marqué par les avancées technologiques mises en place par son auteur. Les effets spéciaux et les CGI gagnent en clarté et en réalisme, à tel point que la « colonne d’eau » du film est l’une des premières utilisations marquantes de CGI sur les mouvements aquatiques, si difficile à recréer. Malheureusement, comme souvent avec James Cameron, ce dernier a mis en place un tournage anxiogène, dont le but ultime était le dépassement de soit au profit de l’art, peu importe les mauvaises conditions, les pressions émotionnelles et surtout les dangers physiques encourus. Après Abyss, Ed Harris et Mary Elizabeth Mastrantonio ont décidé qu’ils ne retravailleraient plus jamais avec Cameron. Sympa l’ambiance. Il n’empêche que Abyss c’est un peu le 2001 sous-marin tant le metteur en scène met en place un récit de science-fiction passionnant, introspectif et visuelle sidérant…
7) The Thing (1982)
Réalisé par John Carpenter, The Thing est un monument du cinéma horrifique. Huis clos anxiogène dans le grand froid de l’antarctique, The Thing est une œuvre glaçante, terrifiante mais aussi passionnante, où le danger peut surgir de n’importe quel recoin. Les effets spéciaux de Rob Bottin sont parmi les plus marquants du cinéma des années 1980. Une esthétique impressionnante qui utilise le stop motion avec une intelligence folle. Les costumes, les marionnettes, les effets pratiques font partis des plus réussis de cette époque. Surtout, la paranoïa omniprésente fait de The Thing un film sous tension unique en son genre, accentuée par la musique brillante et Ennio Morricone.
6) Predator (1987)
Après Alien, les Predator sont eux aussi devenus des icônes de la science-fiction moderne. Réalisé par John McTiernan, Predator mélange brillamment action, science-fiction et horreur. Évidemment, le film doit beaucoup à sa créature, devenue un monstre culte dans l’histoire du cinéma. Et puis, on peut aussi compter sur la présence musclée de Arnold Schwarzenegger. Surtout, McTiernan joue habilement avec la suggestion, avec les hors champs, pour créer une atmosphère oppressante de tous les instants.
5) Akira (1988)
C’est tout simplement l’un des films d’animation le plus important de toute l’histoire du cinéma. En particulier dans le genre de l’anime japonais. Son approche cyberpunk et dystopique en fait une œuvre hors du temps, mais également en avance sur son époque. Froid, terrible, sans échappatoire, Akira dépeint un futur peu attrayant, qui doit également beaucoup à Blade Runner. Akira est un film d’une importance capitale pour sa contribution à l’animation, ses thématiques adultes et complexes, et son impact sur la culture mondiale. Il a non seulement influencé l'esthétique du genre cyberpunk et la science-fiction, mais il a aussi contribué à une reconnaissance accrue de l'animation japonaise en tant qu'art cinématographique à part entière.
4) L’Empire contre-attaque (1980)
Encore aujourd’hui, le film de Irvin Kershner est considéré comme le meilleur Star Wars de toute la licence. Il faut dire qu’en tant qu’œuvre unique, Star Wars V est une proposition passionnante, dramatique au possible, dans laquelle les méchants gagnent contre les gentils. Ici, pas de morale, pas de happy end, mais 2h de pur nihilisme dans lequel Dark Vador devient une figure iconique du septième art. Le long-métrage aborde des thématiques profondes qui mettent en scène la dichotomie du bien et du mal. Le film exprime avec intelligence un conflit manichéen entre deux puissances qui se complètent : le côté lumineux et le côté obscur de la Force. Passionnant !
3) Aliens, le retour (1986)
Comment faire mieux que Alien, le huitième passager (1979) ? En faisant différemment. James Cameron décide de prendre un axe totalement différent pour cette suite. Il délaisse l’horreur pure, et la volonté de jouer sur la suggestion pour emmener ses spectateurs dans un pur film d’action. Le metteur en scène multiplie les xenomorphes, et propose tout un regard sur l’hyper-militarisation des États-Unis. Film bourrin, Aliens a néanmoins énormément fait avancer la mythologie Alien, et demeure être un pure divertissement des années 1980.
2) Terminator (1984)
Décidément, James Cameron a largement marqué les années 1980. Troisième citation pour le metteur en scène canadien après Abyss et Aliens. Avec Terminator, il signe un monument de la science-fiction moderne. Encore aujourd’hui, le long-métrage raisonne dans les esprits, et ses thématiques sur l’intelligence artificielle n’ont jamais été autant d’actualité. Schwarzenegger est toujours aussi irréprochable, et la mythologie proposée par James Cameron est intemporelle. Un pionnier de la pop culture.
1) Blade Runner (1982)
Sans doute l’un des plus grands (si ce n’est LE plus grand) film de science-fiction de tous les temps. Après avoir renversé Hollywood avec Alien, Ridley Scott est de retour avec un autre monument de la sf : Blade Runner. Le metteur en scène mélange enquête policière, film noir, polar, science-fiction cyberpunk, romance, avec une facilité déconcertante. Pionnier dans le genre cyberpunk, Blade Runner a influencé toute la science-fiction moderne, de Ghost in the Shell à Le Cinquième élément. Le film aborde également des thématiques philosophiques et éthiques sur le transhumanisme, sur la notion de vie, de mort, d’IA, de robotique, d’identité et même d’amour. Son influence visuelle et narrative a marqué des générations de créateurs, et il continue à être pertinent aujourd'hui en raison de ses préoccupations liées à l'écologie et aux progrès technologiques. Et comment oublier la bande-originale mélancolique et atmosphérique de Vangelis.