Star Wars : voici toutes les différences entre les versions originales et celles de 2011
Vous ne le savez peut-être pas, mais il existe plusieurs versions de la trilogie originale de Star Wars. En effet, au cours du temps, George Lucas s’est amusé à repasser sur les trois films Star Wars originaux pour y apporter des améliorations techniques, voir y ajouter des séquences entières. On vous explique ces changements à travers ce dossier centré sur la trilogie originale de George Lucas.
Star Wars : de nombreuses versions
En fait, le film original Un nouvel espoir est aujourd’hui pratiquement introuvable. George Lucas a veillé à ce que les nouvelles versions de sa trilogie supplantent les films originaux. Aujourd’hui, Un nouvel espoir tel qu’il est sorti dans les salles obscures en 1977 est introuvable. Généralement, les versions les plus répandues aujourd’hui sont celles de 1997 et de 2011.
En effet, pour les 20 ans de la saga, George Lucas a sorti une édition spéciale. Une édition inédite dans laquelle le cinéaste a ajouté des séquences inédites et rallongé certaines scènes des trois films. Il a également retravaillé les CGI et les effets spéciaux, et apporté une modification du mixage sonore. Mais le changement le plus important est évidemment l’ajout de Jabba le Hutt dans Un nouvel espoir. Mais on y reviendra plus tard.
Au fil du temps, George Lucas a trouvé tous les prétextes possibles pour modifier sa trilogie Star Wars, parfois au grand damne des fans. En 2004, il travaille sur une édition DVD. En 2011, il modifie encore ses films pour les sorties Blu-ray. Bref, le Star Wars que vous connaissez aujourd’hui n’a plus rien à voir avec les trois films originaux.
Lucasfilm (et maintenant Disney) n’a jamais réédité officiellement la version originale de 1977 en haute définition. Les fans doivent se contenter des éditions modifiées… ou de versions restaurées de manière non officielle, comme le Despecialized Edition de Harmy.
Quelles sont les modifications principales ?
Et des modifications au cours du temps, il y en a eu un paquet. On va essayer, de manière la plus exhaustive possible, de vous recenser les différences majeures entre les premières versions de Star Wars et les différentes rééditions.
Un nouvel espoir
Le titre du film
Par exemple, le titre du film original, Un nouvel espoir, a été ajouté en 1981. A l’origine, dans la version sortie en 1977, le titre du film était simplement Star Wars. Lorsque George Lucas s’est rendu compte qu’il pouvait tirer toute une licence de la saga Star Wars, juste après la sortie de L’Empire contre-attaque en 1980, il a alors renommé le film Star Wars – Episode IV : Un nouvel espoir.
Han Solo et Greedo
La séquence qui a subit le plus de modification est clairement celle entre Han Solo et Greedo. A l’origine, Han Solo se contente simplement de tirer sur Greedo, qui meurt. Dans la version de 1997, George Lucas modifie la séquence de sorte que Greedo tire en premier, rate sa cible, permettant ainsi à Han de répliquer. Une manière pour George Lucas d’affiner son personnage de Solo. En effet, le fait qu’il réplique fait de la séquence une scène plus mesurée et permet aux spectateurs d’avoir davantage d’empathie pour Han Solo.
Mais en 2004, George Lucas retourne encore sa veste et modifie une nouvelle fois la scène. Cette fois-ci, les deux personnages se tirent simultanément dessus. Greedo rate sa cible, pas Solo. Enfin, en 2019, la scène est encore modifiée par Disney. Le studio aux grandes oreilles décide de donner à Greedo une réplique non sous-titrée et retravaille les effets spéciaux de la séquence.
Jabba le Hutt
Dès le départ, George Lucas veut intégrer Jabba le Hutt à son récit. Sauf qu’en 1977, il n’a pas les moyens techniques ni le budget pour donner vie à une limace géante de l’espace. Ainsi, si la séquence de dialogue entre Han Solo et Jabba existe bien dans la version de 1977, elle n’a rien à voir avec la scène que vous connaissez. En effet, dans la toute première version de Un nouvel espoir, Jabba est incarné par le comédien Declan Mulholland, un grand homme, portant un gilet à fourrure. Lucas avait l'intention de remplacer Mulholland en post-production par un personnage en stop-motion. En raison de contraintes de temps et budgétaires, la scène a été coupée.
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Mais en 1997, George Lucas décide de revenir sur cette séquence et intègre la scène de dialogue entre Han et Jabba. Dans la scène originale, Ford fait le tour très près de Mulholland. Pour que la séquence soit toujours fonctionnelle, Han Solo marche alors sur la queue de Jabba. Le contrebandier est rehaussé numériquement. Boba Fett a également été ajouté à l'arrière-plan de la scène.
Puis, en 2004, George Lucas revient une fois de plus sur la scène, décidant d’améliorer les effets spéciaux de cette première rencontre entre les deux personnages.
Ce ne sont que des exemples marquants parmi tant d’autres. En 2011, George Lucas s’amuse à modifier profondément son film et ajoute des CGI, voir des scènes entières, à peu près partout dans le film.
L’Empire contre-attaque
Evidemment, George Lucas est également repassé sur les autres volets de la trilogie. L’Empire contre-attaque, deuxième épisode, ne déroge pas à la règle. Même si les modifications sont moins nombreuses.
Hologramme de l’Empereur
Ce qui est fou, et on l’a complètement oublié avec le temps, c’est qu’à l’origine, l’Empereur Palpatine n’est pas incarné par Ian McDiarmid. Initialement, c’est l’actrice Marjorie Eaton qui incarne physiquement l’Empereur derrière un masque, tandis que sa voix est doublée par le comédien Clive Revill. En 2004, après la sortie de La Menace fantôme et de L’Attaque des Clones, George Lucas décide de retourner la scène de l’hologramme de Palpatine en remplaçant Marjorie Eaton par Ian McDiarmid.
Boba Fett
De la même manière, initialement, Boba Fett est doublé par le comédien Jason Wingreen. Mais George Lucas a préféré réenregistrer la voix de son chasseur de primes en 2004 suite à l’intronisation de Jango Fett sous les traits de Temuera Morrison.
Le Retour du Jedi
Avec son troisième film, George Lucas s’est totalement lâché et a enchaîné les modifications. Des changements radicaux.
Max Rebo Band
Lorsqu’on débarque chez Jabba le Hutt, le groupe de rock Max Rebo Band est en plein concert. En 1997, George Lucas modifie profondément cette séquence. Il change de musique, remplaçant ainsi la chanson est Lapti Nek par Jedi Rocks. Quant aux marionnettes, elles sont effacées au profit de CGI.
La mort de Oola
Souvenez-vous, dans Le Retour du Jedi, Jabba fait tomber la pauvre Oola dans la cage de son Rancor. Dans la version originale, le personnage tombe dans la fosse, et son cri est simplement entendu en hors champ. En 1997, George Lucas rappelle la comédienne Femi Taylor pour tourner des séquences additionnelles. Oola est de retour, mais cette fois-ci, George Lucas ajoute plusieurs plans de l’intérieur de la fosse, pour confronter Oola directement au Rancor.
Dark Vador
A la fin de Le Retour du Jedi, Dark Vador intervient pour sauver Luke des griffes de l’Empereur. Dans la version originale, le Seigneur Sith s’interpose en silence. Mais, en 2011, Lucas décide d’ajouter une réplique à Vador. Ce dernier murmure un « non », avant de crier une long « nooonnnn » en s’approchant de Palpatine. Une volonté de George Lucas de créer un parallèle avec La Revanche des Sith.
La mort de Vador
En 2004, George Lucas décide de modifier la couleur des yeux de Vador quand Luke Skywalker lui enlève son casque. Il remplace ainsi les yeux marrons de Sebastian Shaw pour les remplacer par les yeux bleus de Hayden Christensen.
Le fantôme de Force de Anakin
A la toute fin de Le Retour du Jedi, lorsque les gentils célèbrent leur victoire contre l’Empire, Luke Skywalker aperçoit les fantômes de Force de Obi-Wan, de Yoda et de Anakin. En 1983, Anakin est alors incarné par le comédien Sebastian Shaw. Il faut attendre 2004, pour que Hayden Christensen remplace Sébastian Shaw dans cette séquence.
Ainsi, au cours du temps, George Lucas a apporté des modifications plus ou moins importantes à sa trilogie Star Wars. Un choix souvent controversé, qui entraîne la disparition progressive de l’œuvre originale. Des décisions qui soulèvent également des questionnements éthiques, autour du travail des précédents artistes, tout simplement effacé, mais aussi autour de la pérennité d’une œuvre, son importance, et le rapport à son époque. Modifier une œuvre, c’est aussi un aveu d’échec, et surtout une manière de s’éloigner de sa relation à l’Histoire, et à son époque…